Le 27 mars, la Première ministre belge, Sophie Wilmès, a annoncé que les mesures prises chez nous pour limiter la propagation du coronavirus restaient appliquées jusqu’au 19 avril. Une nouvelle prolongation jusqu’au 3 mai est possible.

Les premiers effets positifs du «chacun chez soi» semblent se faire sentir… L’épidémie a l’air de ralentir doucement en Belgique, et cela permet de ne pas dépasser les capacités d’accueil de nos hôpitaux. Il est important de ne pas relâcher ses efforts, même si la situation nous semble pénible!

Nos voisins européens

Ailleurs en Europe, les mêmes mesures sont prises peu à peu, à des rythmes différents et avec des restrictions plus ou moins grandes.

Il faut dire que l’Europe est au centre de l’épidémie pour le moment. La situation est catastrophique en Italie. Plus de 11 600 personnes y ont perdu la vie à cause du coronavirus. La région de Lombardie, au nord-est du pays, est particulièrement touchée. L’Espagne est en train de suivre, avec 8 189 morts et des hôpitaux qui saturent.

En France, certaines régions ne parviennent plus à soigner tous les malades atteints par le covid-19. Des malades sont transférés d’une région à l’autre en TGV, hélicoptère, avion…

Ailleurs sur la planète, un confinement parfois presque impossible

Les mesures de confinement conseillé ou imposé font leur apparition un peu partout dans le monde: en Russie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon…

Mais dans de nombreux pays, le confinement est compliqué à mettre en place. En Afrique, par exemple, une partie de la population ne comprend pas, ne se sent pas concernée par cette «maladie de Blancs». Pourtant, tout est défaillant (fonctionne mal) en Afrique pour pouvoir réagir en cas d’épidémie du covid-19: les centres de soins et les hôpitaux sont trop peu nombreux et mal équipés, les médicaments et le matériel manquent cruellement…

Dans de nombreux endroits d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique centrale et du Sud, les gens vivent nombreux et proches les uns des autres. Ils pêchent, cultivent et vendent des produits sur les trottoirs ou au marché, gagnant au jour le jour de quoi manger. «On est censés faire des stocks pour trois semaines mais la plupart d’entre nous ne vivent que de l’argent qu’ils gagnent au jour le jour. Peu de gens peuvent se payer un repas quotidien en temps normal », explique un vendeur sur un trottoir de Harare, la capitale du Zimbabwe (Afrique). «J’ai peur que des gens meurent de faim lorsqu’ils seront isolés chez eux», ajoute-t-il.

Sans eau?

Autre problème: le manque d’eau. Il faut sortir pour aller au puits. À Caracas, capitale du Venezuela (Amérique du Sud), Eva, 62 ans, fait la file sur un trottoir avec 200 personnes! Elles sont là pour remplir leurs bidons d’eau: «Comment on fait pour respecter cette quarantaine si on est obligé d’aller chercher de l’eau trois ou quatre fois par jour? », demande-t-elle.

En Côte d’Ivoire (Afrique), le chef Nanan Ako Ako Omer informe son village, mais il est en colère: «On a besoin d’aide. Les choses les plus simples sont compliquées. On dit ‘lavez-vous les mains’. On n’a pas de gel mais on n’a pas d’eau non plus. Comment se lave-t-on les mains sans eau? En se crachant dans les mains? »

En Inde (Asie), des dizaines de milliers de personnes ont pris la route à pied pour retourner chez elles. Ce sont des travailleurs pauvres, qui recevaient juste de quoi vivre. Comme ils ne peuvent plus travailler, ils n’ont plus d’argent ni de nourriture, et veulent rejoindre leur famille au village, qui se trouve parfois à des centaines de kilomètres! Là, au moins, il y aura de quoi manger (ce qui est cultivé dans le jardin). Comme les transports sont à l’arrêt, ces travailleurs sont partis à pied… sans eau ni nourriture. Des autorités locales et associations essaient de les nourrir et d’installer des camps le long des routes pour les loger… Mais on est loin du confinement!

Enfin, il y a encore les centaines de milliers de réfugiés, qui vivent entassés dans des camps de tentes un peu partout dans le monde. Les conditions de vie rendent tout «confinement» impossible. Et si le virus entre dans ces camps, ce sera compliqué…

Il faut donc espérer que le coronavirus va cesser de voyager et que l’épidémie va se calmer très bientôt… À Wuhan (Chine), d’où est partie l’épidémie, les habitants peuvent recommencer à sortir. L’épidémie est presque finie chez eux. L’espoir vient de là…