Originaire de Trooz (province de Liège), Jonas Gerckens est un skipper accompli. Il nous explique en quoi consiste son métier si particulier, qui est surtout un sport à part entière.

Jonas, peux-tu te présenter?

Je suis skipper. C’est-à-dire que je pilote des bateaux à voile et je fais des courses au large en solitaire, sur tous les océans du globe. Forcément, je participe à plusieurs compétitions chaque année. Elles peuvent durer de deux-trois jours à un mois et il y en a six à huit par an.

Comment t’est venue l’idée de faire du bateau ?

J’en fais depuis que je suis tout petit en fait… À deux ans déjà, j’étais sur le bateau familial, sur lequel j’ai vécu pendant quatre ans. Ensuite, je suis allé vivre à Saint-Malo, en France, avec mes parents où j’ai été à l’école. C’est de cet endroit que part la célèbre Route du Rhum, qui m’a immédiatement passionné et m’a donné envie de faire du bateau de manière professionnelle.

Comment s’entraîne-t’on pour ce sport ?

Une grosse partie des entraînements se fait sur l’eau, avec un coach et un bateau. Pour mesurer la vitesse, la façon dont on manœuvre (dirige) le bateau… Ensuite, on analyse ensemble les trajectoires (directions). Pour les courses mondiales, il faut aussi analyser la météo pour savoir quel chemin prendre pour être le plus rapide. Parfois, la ligne droite n’est pas la meilleure solution!

Tu es aussi particulièrement engagé pour le climat…

Oui, tout à fait! Je suis un observateur privilégié du dérèglement climatique qui est en train de se passer. Je vois tous les déchets et les plastiques, et les conséquences tant environnementales qu’économiques que cela a sur les habitants de certaines régions du monde qui vivent au bord des océans. J’essaie de faire prendre conscience aux gens de l’impact que l’on a. Le moindre déchet que l’on jette peut se retrouver dans la mer. Je suis d’ailleurs le parrain de la campagne de la SPGE (Société publique de la gestion de l’eau) «Ici commence la mer» qui me parle beaucoup.