Pour Laure-Line, le tennis est une passion née il y a 12 ans, en vacances.

Le jeu a immédiatement captivé la fillette de 5 ans. «Il faisait 40 °C dehors mais je n’avais aucune envie de quitter le court pour aller dans la piscine. À l’époque, le filet était plus haut que moi», raconte-t-elle en souriant.

À l’école secondaire, pour pouvoir augmenter la durée de ses entraînements, Laure-Line s’inscrit dans une école à Huy (province de Liège) qui possède une option tennis.

Ses journées sont longues, elles démarrent par un trajet en train avant 7 h du matin et comprennent aussi un entraînement du soir après 18 h.

Mais cela ne satisfait pas Laure-Line. Dans une option scolaire, tous les élèves ne cherchent pas à devenir des joueurs d’exception. Laure-Line veut se confronter à des jeunes qui, comme elle, rêvent de devenir des professionnels du tennis.

Depuis septembre 2019, la joueuse de 17 ans a rejoint la Pro-Team, à Limelette (Ottignies). C’est l’école de tennis de Justine Henin, une joueuse belge qui a été numéro un mondiale de tennis féminin des années 2003 à 2008. Justine s’est construit un palmarès riche notamment de 43 titres en simple dont 7 en Grand Chelem, c’est-à-dire les quatre tournois mondiaux les plus importants.

Dans le top 70 belge

Pour entrer dans la Justine Henin Academy, Laure-Line n’a pas ménagé ses efforts. «J’ai créé un site Internet et réalisé beaucoup de démarches pour réunir l’argent de l’inscription. À côté du coût d’une année à l’Academy, il y a aussi les frais scolaires. Je devais trouver de l’argent pour payer l’école privée qui se déplace à l’Academy pour me donner trois heures de cours chaque matin. Je prépare le jury central pour obtenir mon CESS (certificat de l’enseignement secondaire supérieur). C’est le diplôme délivré à la fin des études secondaires.»

La joueuse a déjà réussi certaines épreuves du certificat, elle est donc confiante. Si, au total, elle passe 20 heures à l’Academy, elle ne s’entraîne pas tout le temps. Un quart du temps, elle fait du sparring, cela veut dire qu’elle entraîne des joueurs moins forts qu’elle. Laure-Line est payée pour ce travail. «Cela diminue la facture que je dois régler à l’Academy.»

À 17 ans, Laure-Line est dans le top 70 belge. Elle sait que, même si elle s’entraîne trois fois plus que l’an passé, elle va devoir faire bien davantage pour se hisser au top. «Au niveau belge, je suis B15/2, c’est un bon niveau. Par contre, je ne suis nulle part au niveau international. Je n’ai pu commencer les tournois internationaux qu’à l’âge de 14 ans car ce genre d’épreuve est très coûteux (frais de déplacement, inscription, hôtel…).»

Un tournoi au Maroc

Cette semaine, elle participe exceptionnellement à un tournoi au Maroc. «Ce sera une expérience intéressante, même si, pour le moment, ce n’est pas vraiment possible pour moi de vivre le tennis sur un plan international.»

Quoi qu’il en soit, Laure-Line ne lâche rien. Et elle peut compter sur le soutien de ses parents et de son premier entraîneur, «celui qui a commencé à m’entraîner quand j’avais 7 ans. Je passe le voir de temps en temps.»

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