Dans la famille Beelen, le badminton est une passion. Vivian, le plus jeune des enfants, s’y est mis dès l’âge de 4 ans. Deux ans plus tard, on a découvert qu’il était porteur d’un diabète de type 1 (voir encadré En savoir plus).

Le traitement du diabète de type 1 est basé sur des injections quotidiennes d’insuline. Plusieurs fois par jour, Vivian doit contrôler la teneur en glucose de son sang et, selon les résultats, doit s’injecter une certaine dose d’insuline.

Le traitement peut varier d’un jour à l’autre selon les activités (efforts musculaires importants…), les repas (riches ou non en glucose…)…

Il a dû apprendre à concilier régime, mode de vie et dosage de l’insuline. Ce qui n’est pas toujours simple. Et pourtant… Vivian aligne d’excellents scores en badminton. Car il n’a ni renoncé au sport, ni à la compétition. «Je ne me refuse rien», dit-il avec un large sourire.

Mais comment fait-il ?

«Quand on a appris que j’avais cette maladie, mes parents m’ont proposé de faire d’autres sports. J’ai essayé le tennis et le taekwondo (un art martial) mais je n’aimais pas. Alors, à 8 ans, j’ai repris le badminton. Je voulais faire des compétitions notamment comme ma sœur qui est dans le top 10 belge! Dès mon premier tournoi, j’ai remporté une victoire en simple. Tout de suite, j’ai ressenti une grande fierté! Ça fait partie de mes beaux souvenirs.»

Dès 10 ans, Vivian croise la route de Baptiste Rolin. L‘équipe se forme pour jouer en double. Ensemble, ils vont aligner les titres, dans un respect et une écoute mutuels.

Vivian porte en permanence un patch qui contrôle sa glycémie. «Depuis un an, j’ai carrément les données sur mon téléphone. De jour comme de nuit, si ma glycémie n’est pas bonne, il y a une sonnerie. En fonction du résultat, je vois si je dois ou pas me réinjecter de l’insuline. Ma glycémie doit toujours être entre 70 et 160. Au-delà de 280, on se sent très vite fatigué. Et quand on est trop bas, on ne sait plus ni jouer ni réfléchir.»

Les effets du sport

«Ce qui arrive régulièrement quand je fais du sport, c’est une descente très rapide de la glycémie. En pareil cas, je dois prendre sans tarder une boisson sucrée. Ce genre de réflexe, j’ai appris à l’avoir aussi en dehors du sport.»

Par contre, le stress fait monter la glycémie. «Mais ce n’est pas automatique donc on ne peut pas s’habituer. J’ai décidé de vivre comme quelqu’un de normal, d’accepter la maladie, je me soigne mais je ne m’interdis rien. Il faut bien sûr que j’adapte les doses et donc que je sache à l’avance tout ce que je vais manger durant la journée.»

Vivian a tout expliqué à ses copains pour qu’ils sachent réagir si, par exemple, il tombait dans les pommes (perdait connaissance). «J’ai toujours cherché des copains qui s’intéressaient à ma maladie. Comme ça, je suis bien entouré et serein.»

La suite de l’interview:

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