Depuis quelques jours, la Turquie encourage les personnes qui se sont réfugiées sur son sol à aller en Grèce. Environ 13 000 migrants, des personnes qui ont fui leur pays, se massent à la frontière.

Ça fait plusieurs mois que la Grèce est redevenue la principale porte d’entrée de l’Europe pour les migrants. Des milliers d’hommes, femmes et enfants prennent la mer et échouent sur une des îles grecques.

Là, ils sont bloqués. Même s’ils voulaient aller dans un autre pays d’Europe, c’est dans le pays d’entrée sur le territoire européen qu’ils doivent demander l’asile (le droit de vivre là et d’être protégés des menaces et des dangers).

La procédure (tout ce qu’il faut faire) de demande d’asile est lente et longue. En attendant, la plupart des demandeurs s’entassent dans des camps. Les conditions de vie y sont inimaginables.

La Grèce fait son possible, mais la situation est vraiment compliquée car les demandes s’accumulent, traînent et de nouveaux migrants arrivent.

Du coup, les camps sont surpeuplés et tout est en quantité insuffisante: eau, électricité, toilettes, lieux pour se laver, services de santé, tentes, écoles… Il faut faire la file pendant des heures pour avoir un peu de nourriture. Des abris construits avec des bâches envahissent des champs d’oliviers… Il fait glacial, sale, boueux. Fatalement, vu la situation, des bagarres éclatent régulièrement.

Des camps fermés?

Depuis juillet 2019, la Grèce a un nouveau gouvernement. Celui-ci veut installer des barrières flottantes antimigrants en mer et remplacer ses camps par des nouveaux, fermés (dans des containers).

Des habitants des cinq îles concernées protestent contre ces nouveaux camps. Certains veulent qu’on renvoie les migrants; ils ne supportent plus de les voir près de chez eux. D’autres dénoncent des «îles-prisons» et réclament qu’on déplace les demandeurs d’asile vers le continent, en Grèce ou dans d’autres pays européens.

Les tensions sont très vives. L’ouverture de la frontière turque aggrave encore la situation. Que vont décider les dirigeants de l’Union européenne? Renforcer les frontières? Prendre en charge une partie des demandeurs d’asile?