Le week-end dernier, le député bruxellois Emir Kir a été exclu du Parti socialiste. Cette décision fait suite à une plainte introduite par l’un des militants du parti, Jérémie Tojerow. Il accusait le député d’avoir rompu le cordon sanitaire.

Intolérance, pas de tolérance!

En Belgique, le cordon sanitaire existe depuis plus de 30 ans. Il s’agit d’un accord politique entre les principaux partis démocratiques du pays: ne pas fréquenter de partis d’extrême droite (partis racistes). L’idée est de mettre une barrière imaginaire entre ces partis et les autres pour préserver la démocratie (le fait que chaque individu peut exprimer ses idées librement, sans être surveillé, menacé ou enfermé, et qu’il peut choisir ses dirigeants régulièrement et librement).

Le 4 décembre, Emir Kir a accueilli et reçu à Bruxelles deux maires du MHP, un parti turc d’extrême droite, rompant ainsi ce fameux cordon sanitaire. Après la plainte déposée par Jérémie, le Parti socialiste a été obligé de prendre une décision concernant son député. Après l’avoir interrogé et malgré ses excuses, la réponse est tombée le samedi 18 janvier. Il a été exclu. Même si l’élu était très populaire, le Parti socialiste a jugé qu’il n’était pas possible pour l’un de ses membres d’avoir des relations avec l’extrême droite, de n’importe quel pays.