Depuis fin décembre 2019, des millions de criquets pèlerins s’abattent sur l’Afrique de l’Est.

Ce 18 février, des essaims ont été aperçus au Soudan du Sud, neuvième pays à être atteint par ce fléau. Les autres pays affectés sont le Kenya, l’Ethiopie, Djibouti, la Somalie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Soudan (au nord du Soudan du Sud). Les essaims migrent avec le vent. Sur une journée, ils peuvent parcourir de 100 à 150 kilomètres. Le criquet pèlerin, quand il est solitaire, est inoffensif (pas dangereux). Par contre, quand il est en groupe, il peut devenir vorace et détruire des dizaines de milliers d’hectares de culture, au grand désespoir de nombreuses familles qui ne vivent que de leur récolte. En 24 heures, ces insectes peuvent consommer la même quantité de nourriture que près de 35 000 personnes. Quand les criquets se posent sur une prairie, il n’y a plus d’herbe en quelques minutes!

Le réchauffement climatique mis en cause

Le réchauffement climatique a provoqué des conditions favorables à la reproduction des insectes et en particulier des criquets. La prolifération (augmentation) de ces bestioles a été constatée dans plusieurs pays proches de l’océan Indien, tels que l’Inde ou encore l’Iran. Les scientifiques craignent que leur nombre n’augmente encore. Les pluies à venir risquent de permettre à la végétation de repousser et de fournir à nouveau de la nourriture aux criquets.

Que faire?

La FAO s’inquiète: c’est tout le système agricole de cette région fragile qui est menacé. Le risque de famine (manque de nourriture) est élevé. L’organisation recherche de manière urgente 70 millions de dollars (63 millions d’euros). Les gouvernements lancent des opérations de pulvérisation d’insecticide. Mais c’est coûteux, compliqué et toxique (dangereux) pour la santé des habitants et pour la végétation.