Justine Ringlet rêvait de faire un métier où elle se sentirait utile. Grâce au soutien de ses proches, elle s’est lancée dans une grande aventure et est devenue sapeur-pompière et ambulancière. Elle travaille, aujourd’hui comme stagiaire, pour la zone de secours NAGE, qui comprend dix communes namuroises.

1. En quoi consiste votre métier?

Je suis volontaire mais je travaille exactement comme les pompiers professionnels. C’est juste que ce n’est pas mon métier à temps plein (je travaille aussi dans un grand magasin d’équipements sportifs). Donc, je lutte contre les incendies et les explosions, je sauve des personnes se trouvant en situations dangereuses, je protège leurs biens mais je peux aussi effectuer des travaux techniques comme le tronçonnage d’un arbre. Autrement dit, nous, les pompiers, faisons beaucoup de choses différentes: cela va d’un pompage d’eau dans une cave inondée à une réanimation cardio-pulmonaire (un massage cardiaque). C’est très enrichissant. C’est un métier où le travail en équipe est de la plus grande importance. D’ailleurs, on travaille toujours au moins à deux. Nous devons pouvoir compter les uns sur les autres. C’est très important. C’est un métier à risques. Mais nous avons beaucoup de formations qui nous permettent de les anticiper et nous avons du matériel qui nous permet de rester en sécurité.

2. Faut-il avoir un diplôme pour exercer votre métier?

Il faut avoir son CESS (Certificat d’enseignement secondaire supérieur). Pour accéder à la profession, il faut passer le certificat d’aptitude fédéral, qui comprend un test théorique, un test physique et un test d’aptitude manuelle (bases d’électricité, utilisation d’outils comme une foreuse, une visseuse, etc.). Ensuite il faut postuler dans une zone de secours (il y en a 34 en Belgique). À ce moment-là, ce sont les zones qui décident des tests à faire passer. Vient ensuite la formation, souvent répartie sur deux ans. Il y a une partie qui porte sur le métier de pompier, et l’autre qui porte sur celui de soignant, d’ambulancier. J’ai choisi de faire cette formation sur un an. Ce fut éprouvant mais très enrichissant.

3. Comment va évoluer votre métier?

Je pense qu’il va évoluer au moins sur deux points. D’abord, à propos du réchauffement climatique. Nous allons devoir nous adapter au nouveau rythme des catastrophes naturelles (canicules, inondations, petites tornades). Elles seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus amples. Ensuite, sur la question de la présence des femmes. Je pense que cela va aller de mieux en mieux. Le pourcentage de femmes reste très faible mais il augmente. C’est ça le plus important.

4. Avez-vous déjà raté quelque chose dans votre métier?

Le métier de pompier est un métier où il faut beaucoup s’adapter, et où il est difficile d’être irréprochable (sans reproche). C’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Mais les erreurs que nous pouvons faire doivent rester minimes étant donné que la vie des gens est en danger. Il ne faut pas oublier que nous travaillons toujours en équipe, et c’est une force pour éviter les erreurs qui peuvent mettre quelqu’un en danger. De plus, nous avons un sous-officier qui garde un œil sur les manœuvres (opérations) en cours. C’est assez rassurant lorsque l’on débute.