Depuis 2018, les relations sont à nouveau tendues entre l’Iran et les États-Unis. Après une période d’apaisement, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump a modifié les choses. Le président américain a décidé de retirer son pays d’un important accord sur le nucléaire conclu en 2015. Depuis, les relations se crispent (se tendent).

Ces dernières semaines, la tension est encore montée d’un cran. En Irak, État voisin et ami de l’Iran, les Américains sont pris pour cibles. L’Irak a, sur son sol, 5 200 soldats américains. Une douzaine d’attaques ont visé les Américains en Irak ces deux derniers mois.

Lors de l’une d’elles, le 27 décembre, un homme a perdu la vie. Les Américains ont accusé l’Iran d’être derrière cette attaque. Le lendemain, ils ont tué 25 combattants d’un groupe armé, en Irak, qui soutient l’Iran. Le jour des funérailles de ces 25 hommes, des Irakiens en colère ont envahi et détruit l’ambassade américaine à Bagdad (là où travaille le représentant officiel des États-Unis en Irak). Les États-Unis ont à nouveau accusé l’Iran.

Le 3 janvier, un drone américain a fait exploser deux voitures à Bagdad. Dix personnes sont mortes, dont deux hauts responsables militaires, un Irakien et un Iranien. Trump a justifié cette attaque en disant qu’il fallait éliminer le général iranien, Qassem Soleimani, car il préparait une grosse attaque. On n’en sait pas plus.

La colère de la rue et les menaces

Tuer Soleimani a mis en colère de nombreux Iraniens. Beaucoup voient en lui un héros, malgré les crimes qu’il a commis. En Iran et en Irak, des foules ont crié à la vengeance.

En Irak, le Parlement (les élus qui font les lois) a réclamé le départ des forces étrangères qui se trouvent dans le pays. Depuis 2014, des milliers de soldats aident l’Irak à lutter contre le groupe terroriste État islamique, qui occupait une partie de son territoire.

L’Irak a déposé une plainte contre les États-Unis à l’ONU (Organisation des Nations unies, chargée de défendre la paix dans le monde).

Le pouvoir iranien a menacé les États-Unis de ripostes physiques ou de cyberattaques. Les menaces ont été concrétisées: la nuit du 7 au 8 janvier, l’Iran a bombardé deux bases militaires américaines en Irak. Au moment de terminer ce journal, l’Iran affirmait avoir tué 80 Américains. Donald Trump affirmait, lui, que tout allait bien.

Donald Trump, bien sûr, se montre déterminé. Il a envoyé 3 000 à 3 500 soldats supplémentaires en Irak. Il a menacé Bagdad de nouvelles sanctions, et l’Iran, d’attaques possibles sur 52 sites dont certains sont importants pour la culture iranienne.

Tout le monde espère que le calme va revenir. Personne n’a intérêt à déclencher un nouveau conflit!