On reconnaît une œuvre de Keith Haring grâce à ses petits bonshommes très simples avec des couleurs vives. Ce sont des êtres androgynes (leur apparence ne permet pas de dire si ce sont des femmes ou des hommes).

Cet artiste américain a vécu entre 1958 et 1990. Le dessin ci-contre représente des gens qui bougent. C’est ainsi que Keith Haring perçoit New York quand il découvre cette ville à 20 ans. Il est frappé par l’agitation qui y règne. Lui-même a une énergie débordante.

Ses œuvres vont évoquer l’énergie de la musique hip-hop et les mouvements de la break- dance qui apparaissent à New York dans les années 1980.

Dans le métro, l’artiste dessine à la craie sur les panneaux publicitaires vides. En cinq ans, il va ainsi réaliser plus de 5 000 dessins.

De l’art pour tous

Il exprime ses idées et espère faire entrer l’art dans la vie de tous les jours. Il fait partie d’un mouvement artistique appelé le Pop Art.

Les artistes de ce mouvement utilisent des images ou objets du quotidien pour créer leurs œuvres.

Keith Haring vend aussi ses œuvres dans des pop shops, des commerces d’art où l’on vend ses créations sur des tee-shirts, des affiches… Certains le critiquent en disant que ses œuvres vont perdre de la valeur, qu’en les présentant de la sorte, elles ne seront plus de vraies œuvres d’art. Il reçoit le soutien d’Andy Warhol, un autre artiste américain (1929-1987) célèbre, qui est à l’origine du mouvement artistique «Pop Art».

Keith Haring préfère des matériaux peu coûteux et facilement disponibles. Il prend pour supports des bâches en vinyle, des vêtements, des badges, des voitures, un zeppelin (sorte de ballon dirigeable), les murs de la ville…

Donner son avis

Keith Haring aborde aussi des sujets plus sombres comme la drogue, le racisme et le sida (une maladie découverte au début des années 1980 et qui paralyse toutes les défenses du corps).

Il mourra d’ailleurs de complications dues au sida, en 1990, à 31 ans.

Un an avant sa mort, il crée une fondation portant son nom afin de soutenir les organisations impliquées dans l’éducation, la recherche et les soins liés au sida ainsi que les associations qui aident les enfants défavorisés.