Le Royaume-Uni est constitué de l’Angleterre, du Pays de Galles, de l’Écosse et l’Irlande du Nord. En 2016, quand il y a eu le référendum sur la sortie du Royaume de l’Union européenne (le Brexit), les quatre composantes du Royaume-Uni n’ont pas toutes dit «oui».

En Écosse et en Irlande du Nord, la population s’est prononcée majoritairement pour un «non», tandis qu’au pays de Galles, les habitants étaient à 53% (un peu plus de la moitié) favorables à la sortie de l’Union européenne.

Et aujourd’hui, où en est-on ?

En 2016, l’Écosse souhaitait rester dans l’Union européenne. Sa position ne semble pas avoir changé. En 2014, ce pays avait déjà organisé un vote à propos de son indépendance. Les débats ont divisé la population et c’est le non qui l’a emporté.

Mais la question demeure. Et il y a un mois, la Première ministre écossaise, Nicola Sturge, a refait une demande de référendum (vote sur cette question). Mais le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a formellement rejeté cette demande.

Pourquoi ?

Si l’Écosse ne compte qu’à peine plus de 5 millions d’habitants (8% de la population du Royaume-Uni), elle abrite 90% des ressources minières et gazières et un quart des réacteurs nucléaires du pays. Et puis, ce vaste territoire donne au Royaume-Uni des ouvertures frontalières et maritimes importantes.

L’Irlande du Nord souhaitait, elle aussi, rester dans l’Union européenne, en 2016. Et durant des mois, cela a fait l’objet de beaucoup de discussions. Car son cas est très particulier. Le Brexit redessine une frontière en dur avec la République d’Irlande.

Cette seule idée réveillait de grandes peurs!

Car, durant 30 ans, la violence a sévi dans la région et tué 3 600 personnes. Le conflit opposait ceux qui voulaient que l’Irlande du Nord reste au Royaume-Uni (c’était le camp des protestants unionistes) à ceux qui voulaient qu’elle s’en sépare (c’était le camp des catholiques républicains). Bref, un accord de paix a été trouvé en 1998. Mais le sujet reste délicat…

Finalement, une solution a été trouvée à ce problème de frontière en dur. À présent, forte de cette «victoire», l’Irlande du Nord va pouvoir un peu «s’occuper d’elle». En effet, elle doit organiser des élections car, depuis 2016, les deux partis qui gouvernent le pays n’ont pas la majorité au Parlement. Cela signifie que n’ayant pas le plus grand nombre d’élus dans l’assemblée parlementaire, ils ont beaucoup de difficultés à faire voter les lois et être suivis dans leurs décisions. Des élections vont donc avoir lieu le 8 février.

Le pays de Galles, lui, avait voté pour la sortie. Mais en réalité, beaucoup de Gallois voudraient rester dans le marché européen.

La semaine dernière, le Parlement britannique devait se prononcer sur une proposition importante: veiller à ce que l’Écosse et le Pays de Galles puissent avoir leur mot à dire dans les négociations post-Brexit sur la future relation avec l’Union Européenne. Mais cette proposition a été rejetée. Reviendra-t-elle plus tard ? En tout cas, si le Royaume-Uni veut conserver une unité… il vaudrait mieux qu’il y ait du dialogue.