Qui n’a jamais été émerveillé par le spectacle d’un superbe feu d’artifice ? Bien souvent, il s’invite aux grandes fêtes comme les mariages ou les anniversaires, vient clôturer une soirée ou annonce un événement, comme le Nouvel An! Presque toujours, les feux mettent des étoiles dans les yeux de ceux qui les observent. Mais derrière cet incroyable travail qui fait rêver petits et grands, se cache souvent un professionnel passionné de qui c’est le métier, celui d’artificier.

L’artificier, ou pyrotechnicien, est la personne qui est chargée de faire exploser les feux d’artifice. Il est à la fois créateur et technicien. Créateur car c’est lui qui imagine à l’avance le spectacle, et technicien car c’est lui qui s’occupe d’actionner le feu, la partie technique.

Artificier depuis 1997, Michaël Noirfalise est un véritable passionné des feux d’artifice! Pour le JDE, il a accepté de répondre à toutes nos questions sur son incroyable métier.

Comment êtes-vous devenu artificier ?

C’était vraiment par hasard! J’aimais beaucoup aller voir des feux d’artifice et puis, un jour, j’ai rencontré un artificier et j’ai demandé à le suivre pour découvrir son métier. La manière dont il travaillait, comment ça se passait… Ça m’a tellement plu que j’ai décidé de créer ma propre société spécialisée dans l’organisation de feux d’artifice: Pyromaniac.

Quelles études faut-il faire pour devenir artificier?

Il n’y a pas d’études spécifiques pour devenir artificier en Belgique. On apprend sur le tas aux côtés de quelqu’un qui est déjà artificier. En France, vous pouvez suivre une formation qui consiste surtout à apprendre les règles de sécurité et les lois qui entourent la pratique mais vous n’apprendrez pas à faire exploser un feu. En Belgique, la majorité des feux d’artifice sont encore tirés à la main, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs. Dans beaucoup d’autres pays maintenant, les feux d’artifice sont reliés à des câbles électriques et il suffit d’appuyer sur un bouton à distance pour les actionner.

Est-ce un métier dangereux?

Oui, bien sûr que c’est un métier dangereux! Mais pas forcément plus que d’autres métiers… Le couvreur qui grimpe tous les jours sur des toits par exemple, c’est dangereux aussi. Comme dans beaucoup de métiers, il y a des consignes de sécurité à respecter, des règles pour éviter les accidents. Et si on les applique, tout se passe bien. Même si on n’est jamais à l’abri d’un accident!

C’est quoi un feu d’artifice réussi?

Avant, j’avais l’habitude de dire qu’un feu d’artifice était réussi lorsque tout se passait comme prévu. Mais ça, ça n’arrive presque jamais. Il y a toujours une part d’improvisation. Un feu d’artifice vraiment réussi, c’est quand à la fin, on entend les applaudissements et qu’on voit que les gens sont heureux, qu’ils ont pris du plaisir avec le spectacle. C’est une satisfaction.