Ces figurines plus vraies que nature sont exposées juste à côté des superhéros de BD. Certaines éteignent une grenade lacrymogène avec un extincteur, d’autres portent un casque avec des slogans. Toutes ont été imaginées par deux amis qui se sont inspirés de leur propre expérience de manifestants. Il y a sept mois, comme un million d’autres Hong Kongais (sur un pays qui en compte sept millions) , ils sont descendus dans les rues pour protester. À l’époque, c’était contre un projet de loi du gouvernement. Depuis lors, ce projet a été abandonné. Mais la révolte s’est poursuivie.

L’histoire particulière de Hong Kong

Durant 155 ans, Hong Kong a été la propriété des Anglais. Ce n’est qu’en 1997 qu’il a été rendu à la Chine. À ce moment-là, il a été convenu que Hong Kong jouirait d’une semi-autonomie (qu’elle aurait en partie la liberté de décider de son sort). Il est prévu que cette liberté soit respectée jusqu’en 2047. Mais la Chine cherche de plus en plus à intervenir dans les affaires intérieures de Hong Kong. C’était le cas, il y a sept mois, avec ce projet de loi du gouvernement… ou en tout cas, c’était la crainte exprimée par des Hong Kongais. Depuis lors, ce projet a été abandonné.

Les manifestants hong kongais ne lâchent rien

Depuis sept mois, les affrontements entre la police locale et les manifestants se poursuivent. À Hong Kong, les graffitis sur les murs de la ville répètent : «Défendons Hong Kong! Battons-nous pour la liberté!». Les figurines racontent ces affrontements et les bénéfices de leur vente retournent au mouvement de contestation. L’un des créateurs explique: «Nous avons voulu rendre autant que possible chaque détail, afin de susciter l’empathie (la compréhension) des gens». Désormais, à Hong Kong, le «jaune» est la couleur de la révolte et le «bleu» celle du gouvernement hong kongais et de la Chine. Parmi les figurines, on trouve celle de «Pepe la grenouille», le célèbre batracien qui est devenu la mascotte du mouvement de révolte.