Manger tous ensemble autour d’un bon repas à cette période de l’année, c’est une tradition qui remonte bien avant le début de la religion catholique!

Autrefois, les gens célébraient le solstice d’hiver (21 ou 22 décembre), le jour à partir duquel les jours commencent à s’allonger. Ils avaient alors l’habitude d’arrêter de travailler, d’offrir des présents (cadeaux) à leurs proches et de servir à table la meilleure nourriture afin de célébrer le retour progressif (petit à petit) des beaux jours.

Une tradition devenue catholique

Cette fête du solstice d’hiver était très appréciée par la population de l’époque. En 354 (après J.-C.), le pape Libère souhaite profiter de ce succès pour en faire une fête de la religion catholique.

Il a alors l’idée de fixer la date de naissance de Jésus au 25 décembre. Il espère ainsi que la population fêtera le Christ plutôt que le retour du soleil. Le pari est gagné pour le pape puisque, de nos jours encore, c’est la naissance du Christ que nous fêtons à cette période de l’année.

«Re-veille» de Noël

En adaptant la fête du solstice d’hiver en jour de Noël, le pape Libère instaure (crée) la traditionnelle messe de minuit, qui célèbre la venue au monde de Jésus-Christ. Le repas de fête en est tout modifié. Il se fait alors en deux étapes.

Il y a le «repas maigre», avant la messe. On y mange du pain et du bouillon de poisson ou de légumes, le tout accompagné d’un verre d’eau. C’est une manière de ne pas avoir faim avant la messe.

Après la messe, vers 3h du matin, place au «repas gras». On y mange de la viande et les plats y sont plus copieux (abondants).

Ce repas était si tardif (tard dans la nuit) qu’il a été surnommé le «re-veille». Cela veut dire qu’il prolonge la nuit par une seconde veille (un second repas). Au fil des siècles, le «re-veille» est devenu «réveillon», et correspond encore aujourd’hui au nom donné au repas de Noël.

La dinde, star du réveillon

En Belgique, la dinde est souvent choisie comme le plat principal du réveillon de Noël. Cela n’a pas toujours été le cas! Avant, on mangeait du cochon ou de l’oie lors du repas, car la dinde n’existait tout simplement pas en Europe.

Elle est arrivée dans nos régions au XVe (15e) siècle seulement, lorsque Christophe Colomb est revenu d’Amérique avec plusieurs de ces oiseaux dans ses bagages.

À l’époque, la dinde était considérée comme rare et exotique (ne provenant pas de chez nous). C’est ce qui lui a valu sa popularité en tant que plat de Noël.