Il y a 5 ans, le 7 janvier 2015, c’est une page sombre de l’Histoire qui s’écrivait en France. À 11h ce jour-là, les frères Chérif et Saïd Kouachi attaquent la rédaction du journal hebdomadaire (qui paraît une fois par semaine) Charlie Hebdo. À l’aide de kalachnikov, les deux hommes tuent 12 personnes (membres de la rédaction, invités ou encore policiers).

Les deux frères sont djihadistes (combattent pour défendre l’islam) et l’attaque est rapidement revendiquée (il en prend la responsabilité) par l’État islamique (un groupe terroriste qui veut imposer ses idées en combattant et en utilisant la violence).

Attaquer la presse, c’est attaquer la liberté d’expression (le fait de pouvoir dire sa façon de penser sans contrainte). Les Français mais également les gens du monde entier ont voulu soutenir cette liberté de parole, tout en rendant hommage aux victimes de l’attaque de Charlie Hebdo. La célèbre phrase «Je suis Charlie» était née.

Pourquoi cette attaque?

Charlie Hebdo n’est pas n’importe quel journal. En fait, il s’agit d’un journal satirique. La satire, c’est le fait de critiquer un sujet sur un ton assez moqueur. Elle est souvent utilisée dans l’intention (le but) de provoquer un changement dans les mentalités des gens ou de faire réfléchir.

Le journal se moque de tout… et même de la religion! Seulement, les musulmans n’apprécient pas lorsque Charlie Hebdo caricature (dessine en exagérant les traits pour rendre la personne ridicule) leur prophète Mahomet.

Charlie Hebdo a pourtant l’habitude de faire des caricatures de Mahomet. les journalistes ont, à plusieurs reprises, provoqué la colère des musulmans à ce propos. Ils avaient d’ailleurs dû être placés sous protection policière pendant tout un temps.

En ce mois de janvier 2015, le dernier numéro de Charlie Hebdo comportait une nouvelle caricature adressée aux musulmans. «Toujours pas d’attentat terroriste», pouvait-on y lire. Cette phrase était accompagnée d’un homme portant une ceinture de bombes qui menaçait: «Attendez, on a jusqu’à la fin janvier pour présenter ses vœux». Les journalistes ne s’imaginaient pas que le pire allait se produire à l’intérieur de leur rédaction…

C’est dans ce contexte que les frères Kouachi ont décidé de s’attaquer à Charlie Hebdo. «On a vengé le prophète Mahomet! On a tué Charlie Hebdo!», ont-ils d’ailleurs crié dans la rue après avoir commis (fait) leur attaque.