Dans quelques jours, nous dirons adieu à 2019 pour accueillir une nouvelle année, 2020.

À tous ceux qui se sont un jour posé la question: NON, la Terre ne va pas fêter ses 2020 ans ce 1er janvier! Notre planète bleue est en fait bien plus vieille que cela. Elle est âgée de 4,5 milliards d’années, selon les scientifiques.

Jésus comme point de départ

Si la Terre est beaucoup plus vieille, pourquoi fêtons-nous le commencement d’une 2020e année? Tout simplement parce que notre manière de compter les années provient de la religion chrétienne. C’est elle qui a décidé que la naissance de Jésus-Christ devait être le point de départ de notre calendrier. 2020, c’est donc le nombre d’années qui nous séparent de sa naissance.

Avant la naissance de Jésus, les années étaient comptées à partir de l’année de construction de la ville de Rome, en Italie, qui était alors la capitale de l’Empire romain (dont nous faisions partie).

Situer la naissance de Jésus

Du temps de Jésus, les naissances n’étaient pas aussi bien répertoriées (notées) qu’elles ne le sont aujourd’hui. En l’an 532, un moine nommé Denis le Petit a eu pour mission de trouver la véritable année de naissance du Christ. Après de longues recherches, il a conclu que Jésus était né 753 ans après l’année de construction de Rome. Ainsi fut fixée la première année de notre ère.

La naissance de Jésus prendra cependant du temps à devenir un repère universel (adopté par tout le monde). Il faudra attendre deux siècles pour que l’année indiquée par Denis le Petit soit reprise par l’ensemble des catholiques comme année de départ de notre calendrier. C’est Bède le Vénérable, un autre moine, qui a permis cette généralisation (le fait d’être repris par tout le monde).

Pour la petite histoire: quelques siècles plus tard, on s’est rendu compte que la date trouvée par Denis le Petit comme étant l’année de naissance de Jésus n’était pas correcte. On estime aujourd’hui que Jésus serait né entre l’an -6 et -3… avant Jésus-Christ!

Pas d’année «zéro»

Si on regarde le calendrier, il y a l’an 1 avant J.-C. et, directement après, l’an 1 après J.-C. Il n’y a donc pas d’année zéro.

Pourquoi? Car, à l’époque où notre calendrier a été pensé, nos chiffres et nos lettres étaient romains. Et, dans la culture romaine, le chiffre zéro n’existe pas!

Différentes manières de compter

De tout temps, les hommes ont toujours essayé de définir une date repère leur permettant de se situer dans le temps. Avant la naissance de Jésus, l’Empire romain avait donc pour repère la construction de Rome, sa capitale. Qu’en est-il dans d’autres civilisations? En Égypte, par exemple, ils recommençaient à zéro à chaque fois qu’il y avait un nouveau pharaon (roi).

Les musulmans, eux, ont comme point de repère l’année 622 après J.-C., qui correspond à l’année où leur prophète Mahomet est arrivé dans la ville de Médine, en Arabie saoudite (Moyen-Orient). Cela veut dire qu’aujourd’hui, ils sont en 1441, et non pas en 2019-2020!

Le 1er janvier n’a pas toujours été le premier jour de l’année! Sous l’Empire romain, l’année commençait au mois de mars.

C’est le Pape Libère, en l’an 352, qui décide de faire commencer l’année en janvier et non plus en mars, comme du temps des Romains. Cette date est symbolique car elle correspond à la circoncision (le fait d’enlever le surplus de peau du pénis) de Jésus, qui aurait été faite sept jours après sa naissance (le 25 décembre). Un rite (geste) qui avait beaucoup d’importance dans les traditions de l’époque.