Chaque année, environ 1 400 figurants (acteurs) défilent de l’église du Sablon à la Grand-Place de Bruxelles, devant une foule de spectateurs belges et étrangers. Pendant deux heures, une cinquantaine de groupes folkloriques du pays paradent, font danser leurs géants, voler leurs drapeaux… Des tableaux historiques sont présentés dans une ambiance qui rappelle le Moyen Âge.

L’événement qui est «rejoué» lors de cette fête de l’Ommegang, c’est la visite de l’empereur Charles Quint et sa cour (son entourage) à Bruxelles, en 1549. Cette animation traditionnelle attire chaque année un public nombreux.

Un trésor à préserver

L’Ommegang vient d’être reconnu «patrimoine culturel immatériel de l’humanité». Autrement dit, il est reconnu comme un trésor hérité du passé, un trésor qui se vit (pas un objet), et qui a une valeur aux yeux du monde entier. Cette reconnaissance a été accordée par l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Cela engage les organisateurs à protéger, à préserver la tradition. Mais c’est un honneur et cela permet de mieux faire connaître encore l’Ommegang.

EN SAVOIR PLUS

Au moment où la reconnaissance de l’Ommegang était annoncée, une autre tradition belge perdait, de son côté, son titre. C’est assez exceptionnel. Il s’agit du carnaval d’Alost. Dans le cortège de ce carnaval, des chars défilent avec décors et personnes déguisées qui se moquent de la politique, notamment. À plusieurs reprises, des moqueries ont visé les Juifs. Cela a déjà provoqué des réactions indignées.

L’Unesco a estimé que les représentations racistes et antisémites (antijuives) étaient incompatibles avec les principes et les valeurs de l’Unesco.