Depuis plusieurs semaines, un vent de révolte souffle sur l’Irak (ouest de l’Asie). La population en a marre, elle veut une meilleure qualité de vie ainsi que le départ des membres du gouvernement qu’elle estime corrompus (qui acceptent des avantages en échange d’actes malhonnêtes).

Cela fait plusieurs années maintenant, que le pays est le théâtre de guerres et de conflits réguliers. Son économie va très mal et la population vit dans une grande pauvreté. Certains habitants n’ont plus de maison ou n’ont pas accès à l’eau ou à l’électricité. La situation est devenue très compliquée pour tous. Le 1er octobre, après que le général al-Saadi a été limogé (viré) et qu’un étudiant s’est immolé (mis le feu à son corps) car il avait été empêché de travailler par la police, des milliers d’Irakiens ont décidé de descendre dans les rues de Bagdad (capitale) et du sud du pays. Pour manifester leur colère et leur mécontentement. Ils réclament un nouveau gouvernement, une meilleure économie et un meilleur fonctionnement des services publics (ce que l’État organise pour tous: distribution d’eau et d’électricité, enseignement, transports publics…). L’État a réprimé violemment ce mouvement et des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces armées. La police a même tiré à balles réelles sur les manifestants. Mais le mouvement se poursuit, malgré quelques accalmies (périodes de calme). Ce dimanche 17 novembre, des milliers d’Irakiens sont, à nouveau, descendus dans les rues pour répondre à l’appel à la grève générale (lorsque tout est à l’arrêt dans le pays) lancé par les manifestants.

Ne rien lâcher

À la suite de ces nombreuses manifestations, le gouvernement a fait des propositions à la population pour tenter de rétablir l’ordre et satisfaire la demande. Mais cela n’est pas suffisant pour les manifestants qui veulent en finir avec la corruption qui touche le pays. Ils demandent la démission des membres du gouvernement et n’arrêteront de manifester qu’à cette seule condition. Des centaines d’étudiants ont eux aussi décidé de rejoindre le mouvement, peu importent les risques. Depuis le début de ce mouvement, 300 personnes sont mortes et plus de 15 000 personnes ont été blessées mais cela ne semble pas arrêter les manifestants.

Les manifestants expriment leur colère contre leurs conditions de vie et le gouvernement mais également contre l’Iran qui joue, selon eux, un trop grand rôle dans leur pays. Selon des documents qui ont fuité, le pouvoir iranien soutient le gouvernement irakien que le peuple veut voir partir et tente d’influencer ses décisions.