Le 10 novembre au soir, un incendie s’est déclaré dans un bâtiment à Bilzen (province de Limbourg). Des indices montrent que c’est un incendie criminel (quelqu’un a mis le feu à la maison).

Un futur centre d’accueil

Personne ne se trouvait dans l’immeuble, heureusement. On y faisait des travaux pour accueillir 140 demandeurs d’asile à partir de décembre.

Un demandeur d’asile, c’est une personne qui a quitté son pays car elle s’y sentait en danger. Elle réclame le droit de vivre chez nous.

Quand une personne demande l’asile, la Belgique met plusieurs mois, parfois plusieurs années, avant de donner sa réponse. En attendant, elle a l’obligation de loger et nourrir le demandeur. La plupart de ces hommes, femmes et enfants sont hébergés dans des grands centres d’accueil.

Mais on manque de places pour le moment. Trois raisons expliquent cela: le nombre de demandes d’asile augmente ces derniers mois, la durée avant d’avoir une réponse est longue, et la Belgique a fermé plusieurs centres d’accueil en 2018. Résultat: il faut ouvrir de nouveaux centres en urgence.

Un bâtiment vide, à Bilzen, pouvait convenir. L’État a décidé de l’utiliser.

Un rejet radical

À Bilzen, l’annonce de l’ouverture de ce centre a fait naître de la peur. Des groupes racistes, comme le Voorpost et le parti Vlaams Belang, ont propagé des messages haineux et planté des calicots (tissus avec des messages). Deux manifestations ont eu lieu. Et il y a eu cet incendie.

C’est la première fois en Belgique qu’un acte est clairement dirigé contre des étrangers.

Une enquête est ouverte pour trouver les auteurs de l’incendie. La justice va aussi poursuivre ceux qui ont propagé des messages racistes et d’incitation à la haine. Certains avaient en effet crié qu’il fallait mettre le feu au bâtiment, d’autres ont même regretté que le feu ait été mis avant l’arrivée des demandeurs d’asile! La loi interdit de tels propos racistes.