Ce jeudi 12 décembre, se tenait l’élection présidentielle en Algérie (nord de l’Afrique). C'est finalement Abdelmadjid Tebboune qui l'a emporté avec 58% des votes. Mais sa victoire est d'ores et déjà fortement controversée (critiquée).

Au pouvoir depuis 20 ans et âgé de plus de 80 ans, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait été obligé de quitter ses fonctions en avril dernier et avait décidé de ne pas se représenter aux élections présidentielles. Une décision qui faisait suite à l’important mouvement de contestation né en février, nommé «Hirak», et qui demandait sa démission après tant d’années à la tête du pays.

Depuis, les manifestants sont présents chaque vendredi dans les rues. Après avoir obtenu le départ du président Bouteflika, ils réclament désormais un nouveau système de gouvernance (la manière dont est dirigé le pays). Le mouvement «Hirak» a d’ailleurs appelé au boycott (refus de participer) de l’élection présidentielle. Selon eux, les cinq candidats ne sont pas dignes de confiance car ils ont déjà occupé des fonctions lorsque Bouteflika gouvernait encore.

Cette forte mobilisation des manifestants s'est encore poursuivie le jour des élections. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies pour répéter leur colère face à ces élections qu'ils estiment illégitimes (pas justes). Ils ont à nouveau appelé au boycott. Résultat: il y a eu un taux record d'abstention. Plus de 6 Algériens sur 10 n'ont pas voté ! Malgré cela, c'est Abdelmadjid Tebboune qui a été élu président, à 74 ans. Il a notamment été le Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika en 2017.

On s'attend à de nouvelles manifestations.