À Samos, en Grèce, des milliers de réfugiés sont réunis dans un camp. Ces personnes, adultes comme enfants, ont fui leur pays car leur vie, leur liberté, leur sécurité, étaient menacées à cause de la guerre, de la politique (des décisions prises par les chefs d’État pour la population), de leurs idées, de leur religion… Elles demandent donc l’asile, c’est-à-dire, une protection par un autre pays, souvent en Europe.

La vie en camp

Beaucoup de réfugiés arrivent par bateau en Grèce ou en Italie. Mais pour pouvoir rester vivre dans le pays, ils doivent obtenir une autorisation. Cela peu durer longtemps. De deux mois à plus de deux ans! En attendant cette autorisation, ils sont placés dans des camps. Ce sont des endroits où il n’y a que des réfugiés et où ils peuvent dormir, se laver, manger…

Dans un camp de Samos (île de Grèce), il y a des enfants et adolescents. Certains sont arrivés avec leurs parents ou un autre membre de leur famille. D’autres sont seuls. C’est très dur car arriver dans un autre pays fait peur. Ils ne connaissent rien de cette nouvelle culture, ne parlent pas la même langue. Puis, ils n’ont presque rien, pas d’argent, ils ont laissé leurs affaires chez eux… Seuls ou accompagnés, ils doivent faire des démarches pour obtenir la fameuse autorisation.

Une école et une expo

Pour essayer de rendre leur vie plus belle pendant cette période d’attente difficile et surtout leur permettre de continuer à aller à l’école, l’organisation Still I Rise a créé le premier établissement scolaire pour les enfants réfugiés de 12 à 17 ans, à Samos: l’école Mazi. Là-bas, ils suivent un cours de photographie avec Nicoletta Novara qui leur a fait une demande un peu particulière.

«Je leur ai donné un appareil photo jetable et je leur ai demandé de prendre des photos qui montrent leur vie, en dehors de l’école, dans le camp, de concentrer leur esprit sur ce qui leur semble important, ou qui a du sens pour eux. La photo est un langage universel (qui parle à tout le monde). Je voulais qu’ils puissent s’exprimer sans la parole car tous ne parlent pas la même langue.» C’est comme ça qu’est née l’exposition Through Our Eyes qui signifie «à travers nos yeux». En tout, 200 photos sont exposées. Elles ont toutes été prises par ces enfants et montrent leur quotidien.

L’exposition est ouverte à tous gratuitement jusqu’au 8 décembre à Etterbeek (Bruxelles).