Ressusciter? C’était une évidence pour les Égyptiens.

La civilisation de l’Égypte ancienne est née dans la vallée du Nil, dans le nord-est de l’Afrique, il y a environ 5 000 ans.

Les Égyptiens pensaient que, comme le soleil «meurt» le soir venu, la vie humaine pouvait à nouveau renaître à la manière du lever du jour. Ils considéraient le soleil comme la divinité suprême, le dieu Rê. Selon eux, il fallait une nuit entière au défunt pour traverser le monde souterrain avant d’atteindre l’au-delà, la vie éternelle et idéale.

L’embaumement

Ce passage dans l’au-delà ne pouvait avoir lieu si le corps du mort n’était pas intact. C’est pourquoi les Égyptiens ont développé la momification, un procédé qui visait à conserver le corps d’une personne décédée dans le meilleur état possible. Pour cela, ils retiraient les viscères, c’est-à-dire les organes qui se décomposent après la mort, tels que le foie, les intestins et l’estomac. Ces organes étaient placés dans quatre sortes de boîtes appelées canopes qui accompagnaient le mort dans son voyage vers l’au-delà. Le corps du mort était nettoyé. Pour empêcher sa décomposition, on le séchait en le plongeant dans des cristaux de natron, un sel naturel que l’on trouvait en abondance dans les lacs des déserts. Puis on l’enveloppait de bandelettes des pieds à la tête. Tout ce travail de momification durait en tout 70 jours.

Après cela, le corps était placé dans un cercueil, le sarcophage. Tout au long de la civilisation égyptienne, la forme et la matière des sarcophages ont beaucoup évolué. L’idéal était un sarcophage en pierre ou en or. Seuls, les riches pharaons pouvaient se les offrir. D’autres, moins riches, se contentaient de bois ordinaire ou même d’une natte (tapis) en fibres de palmier.

Des épreuves à traverser

Pour se rendre au paradis d’Osiris, les Égyptiens pensaient que le défunt devait accomplir un dangereux voyage. Pour réussir toutes les épreuves, son âme pouvait être guidée par le Livre des Morts. Dans ce livre se trouvaient des formules magiques pour ressusciter, mais aussi pour se procurer ce qui était utile dans l’au-delà.

Une fois la momification réalisée, le dieu Anubis, protecteur des morts, venait chercher le mort. Habitant sur les rives du Nil (un fleuve), les Égyptiens pensaient que le voyage vers l’au-delà se faisait en bateau.

Peser autant qu’une plume

Le voyage était semé d’obstacles, y compris de combats avec des monstres. L’épreuve finale avait lieu dans la salle du jugement. Là, le dieu Anubis pesait le cœur du mort pour connaître le poids de ses péchés. Si le cœur était plus léger que la plume de Maât, la déesse de la Justice et de la Vérité, le défunt avait gagné la vie éternelle. Dans le cas contraire, il était mangé par Ammyt, la dévoreuse de l’âme.