La semaine dernière, un accord sur le Brexit a été trouvé entre les négociateurs européens et britanniques. Une fois conclu, cet accord devait être approuvé par le Conseil européen (composé des dirigeants européens), le Parlement britannique (qui a déjà refusé les trois précédents accords) et le Parlement européen. Bien que les délais soient courts, la date limite du Brexit, fixée au 31 octobre 2019, pouvait encore être respectée.

Une nouvelle demande de report

Les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres de l’UE (les 28 moins le Royaume-Uni) ont rapidement approuvé l’accord. Mais la situation s’est à nouveau bloquée au niveau du Parlement britannique. Trois fois déjà, il a refusé les accords trouvés.

Réunis le 19 octobre lors d’une séance historique, les députés britanniques ont activé un mécanisme obligeant le Premier ministre Boris Johnson à demander à l’Union européenne un nouveau report du Brexit en cas de «no deal» (absence d’accord). Mais lui n’en veut pas. Boris Johnson veut que le Royaume-Uni sorte de l’Union européenne le 31 octobre, avec ou sans accord. Initialement prévu le 29 mars 2019, le Brexit a déjà été repoussé deux fois. Une sortie sans accord aurait de graves conséquences économiques.

Un accord de principe

Le 22 octobre, les députés britanniques ont approuvé, sur le principe (sans s’attarder sur les détails), l’accord de divorce. Mais ils ont exigé plus de temps pour examiner le texte de 110 pages. Ils n’avaient en effet que quelques jours pour le faire.

De son côté, Boris Johnson a suspendu l’examen de l’accord jusqu’à ce que l’Union européenne prenne une décision sur un éventuel report de la date butoir du Brexit.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a recommandé aux dirigeants de l’Union européenne d’accepter un nouveau report. La demande du Premier ministre britannique portait sur une période de trois mois, jusqu’au 31 janvier 2020. Mais l’Union européenne peut proposer une durée différente. Une courte prolongation, pour permettre aux députés britanniques d’avoir plus de temps pour analyser le texte, semble envisageable.

Plusieurs dirigeants européens ont déjà affirmé qu’une renégociation de l’accord était exclue.

Une fois toutes ces questions réglées et après l’approbation finale de l’accord par le Parlement britannique, ce sera au Parlement européen de valider le texte. C’est en juin 2016 que les citoyens britanniques ont voté la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Trois ans plus tard, on n’a pas encore fini d’en parler.