Jouer à être un robot, est-ce possible? Dans cette classe de 5e primaire de l’école Saint-Antoine à Forest, les yeux de tous sont rivés sur un élève. Ce garçon décrit un dessin qu’il est le seul à voir. Les autres doivent prendre appui sur ce qu’il leur dit, pour reproduire le dessin. L’exercice n’est pas facile car il faut se mettre à la place de quelqu’un d’autre pour lui donner les bonnes consignes. L’enseignante, Fabienne Braive, sourit et remarque, en s’adressant à la classe: «Les enfants, je fais cet exercice tous les jours en vous donnant des consignes!»

Conscients qu’ils doivent être précis quand ils reçoivent une consigne, les élèves, placés en binômes, ouvrent la boîte déposée devant eux. Il s’agit de tout le matériel nécessaire pour construire un robot qui dessine. Vis, pièces en plastique, sortes de petits moteurs… Heureusement, ils disposent d’un plan pour assembler le tout. Il faut juste, et ce n’est pas simple, bien observer et reproduire le dessin.

Certains s’interpellent: «C’est dans quel sens qu’on visse? Où faut-il accrocher ce morceau-là?»

Les questions sont plus nombreuses que les réponses mais, petit à petit, la construction grandit.

Une démarche gratuite

La démarche est complète car les enfants assemblent eux-mêmes toutes les pièces mécaniques, connectent les composants électroniques et programment le robot.

«C’est intéressant que les sciences et les technologies entrent en classe, se réjouit l’enseignante. Cela ouvre aux élèves une porte que je suis incapable de leur ouvrir. Et en plus, c’est gratuit!»

Mais qui offre cette démarche? Il s’agit de Dwengo, une association qui fait appel à des volontaires, – ils sont plus de 500!-, pour donner des ateliers dans les écoles. Le fondateur de Dwengo est professeur de robotique à l’université de Gand. La nouveauté de cette année est que WeGoStem est distribué plus largement en Belgique. Alors que les deux dernières éditions étaient axées sur la Flandre.

https://wegostem.be