Dans ce tome-ci, le loup en slip «n’en fiche pas une». Tout commence par son arrestation par la police en plein marché. Le voilà accusé de vol. Le loup se défend: il a bel et bien payé la marchandise.

Mais l’écureuil, témoin de la scène, réagit et s’énerve: «Où as-tu eu cet argent ? J’ai fait mon enquête, tu ne travailles nulle part.»

Les apparences desservent le loup qui pourrait vite être considéré comme un coupable. En plus, il ne veut donner aucune explication à propos des sous qu’il possède! Mais l’enquête va se révéler très surprenante. L’activité du loup est réelle. Mais que lui rapporte-t-elle? De l’argent? Ou bien autre chose? Que veut-il dire quand il dit «qu’il n’a pas à gagner sa vie, car il l’a déjà» ?

C’est Mayana Itoïz qui dessine cette série. «Le loup est accusé à tort, sur un a priori (une idée toute faite). Et puis il y a l’écureuil, l’accusateur. Comme il parle plus fort que les autres animaux, il arrive à les convaincre. Si les animaux le croient et l’écoutent c’est parce qu’il dirige l’endroit qui fournit du travail à tous et puis il possède le journal de la forêt. Il est à l’aise pour dire ce qu’il pense et ça sonne comme la vérité dans les oreilles des autres. Or, ce n’est pas la vérité. Mais pour trouver ce qui est vrai, pour comprendre, il faut se faire un avis par soi-même… et donc enquêter. Ce sont des situations que l’on peut vivre partout, y compris à l’école ou dans la famille. On imagine bien les sentiments que doit ressentir le loup: à la fois l’injustice et l’impuissance (il ne peut pas se justifier). On peut aussi imaginer la puissance ressentie par l’écureuil qui refuse d’accepter que le loup ne travaille pas. Cela l’agace ce loup qui a l’air de ne pas travailler et qui a des sous.»