En Belgique, un organisme est chargé de faire des statistiques: Statbel. Sur son site Internet, on trouve de très nombreux chiffres sur les communes belges. Ce sont des statistiques, des chiffres qui permettent de faire des comparaisons.

On s’en sert souvent, par exemple, pour la météo. On compare ainsi les pics de température, à un endroit donné, d’une année à l’autre.

Cela concerne-t-il les enfants?

En général, on apprend à faire des statistiques quand on est un peu plus âgé. Mais Statbel, l’office belge de statistique, a décidé de faire aimer les «stats» aux enfants. Il a donc créé une nouvelle version de son site Internet: Statbel Junior.

Cette semaine, ce site a été présenté dans plusieurs écoles à des élèves de 4e, 5e et 6e années primaires. C’était le cas dans la classe de 6e de l’école Pierre Perret d’Ans (Liège). Sur Statbel Junior, les enfants sont allés voir combien il y a d’enfants de 11 ans dans leur commune qui regroupe Ans, Alleur, Loncin et Xhendremael. Ils ont appris que, le 1er janvier 2019, ils étaient 312 à avoir 11 ans, dont 169 garçons et 143 filles.

Sur différents graphiques, ils ont découvert à quoi ressemble la population de leur commune. Évidemment, il n’y a aucun nom indiqué! «Nous ne sommes pas des espions», a dit la collaboratrice de Statbel, qui a précisé que, si elle identifiait une personne… elle irait en prison! Car si l’on peut compter les gens, il n’est pas question de les suivre à la trace, la loi l’interdit.

Les élèves ont constaté que, dans leur commune, en début d’année, quatre personnes avaient plus de 100 ans.

Comment connaît-on ces chiffres? Toute commune tient un registre de la population. On y inscrit les naissances et les décès. Quand une personne vient habiter dans la commune, elle s’y enregistre.

En manipulant les graphiques, les enfants peuvent apprendre aussi quelle formule utiliser pour calculer le nombre total d’habitants qui se sont ajoutés ou qui ont disparu. Ils comprennent comment lire un graphique, mettre des informations plus clairement en évidence.

Trois filles de la classe expliquent: «En classe, on avait déjà calculé la température moyenne de la semaine, on a déjà fait des graphiques, mais c’est vrai que ce n’est pas habituel.»