Durant plus de 10 jours, ce pays d’Amérique latine a connu de graves tensions.

Tout a commencé quand les autorités ont annoncé que, au vu des difficultés financières du pays, le prix du carburant (essence, diesel), allait augmenter. Le pays est endetté (il doit rembourser de l’argent qu’on lui a prêté) et, pour s’en sortir, il a passé un contrat avec le FMI (le Fonds monétaire international). Cet accord prévoit qu’en échange d’une aide de 4,2 milliards de dollars, l’Équateur réorganise en partie son économie (industries, commerces), augmente ses taxes ou ses prix.

Le secteur du transport a mal réagi. Les taxis, les conducteurs de camions, les conducteurs de chantier… ont organisé un blocage national le 3 octobre. Le but: paralyser le pays.

La colère des indigènes

Assez vite, la colère a gagné également les indigènes, c’est-à-dire les populations d’origine amérindienne. Ces personnes représentent un quart de la population. Elles sont plus fortement touchées que d’autres par la pauvreté. La plupart d’entre elles travaillent dans l’agriculture. Comment vivre encore de la vente de produits de la terre si tout déplacement est devenu impayable?

Durant une semaine, des milliers d’indigènes, venus des Andes et de l’Amazonie, ont campé à Quito, la capitale, pour exprimer leur colère.

Au final, les violences ont fait 8 morts et 1 340 blessés. De plus, quelque 1 419 personnes ont été arrêtées. Le 13 octobre, le gouvernement équatorien et le mouvement indigène ont trouvé un accord pour sortir de la crise. Il n’y aura pas de hausse du prix des carburants.