Hong Kong a une histoire un peu particulière puisque, durant 155 ans, ce territoire a été la propriété des Anglais. Ce n’est qu’en 1997 qu’il a été rendu à la Chine. À ce moment-là, il a été convenu que Hong Kong jouirait d’une semi-autonomie (qu’elle aurait en partie la liberté de décider de son sort). Il est prévu que cette liberté soit respectée jusqu’en 2047.

Mais la Chine cherche de plus en plus à intervenir dans les affaires intérieures de Hong Kong.

Il faut dire que la Chine a longtemps vécu un communisme strict: tout appartenait à l’État et personne ne pouvait créer son entreprise, posséder des terres, s’enrichir… Ces dernières années, cela change et l’économie chinoise (ses industries, ses commerces) s’ouvre un peu. Mais les Chinois ne sont pas encore libres d’avoir des idées personnelles et de les exprimer.

Par contre, à Hong Kong, la vie est radicalement (extrêmement) différente. Les gens y vivent avec beaucoup de libertés et peuvent s’y enrichir. C’est un espace où il est facile de faire des affaires.

Barricades et violences

En juin dernier, plus d’un million de personnes ont manifesté à Hong Kong contre un projet de loi du gouvernement local autorisant les extraditions vers la Chine. Il y a eu des accrochages avec la police.

Le 15 juin, le gouvernement local (de Hong Kong) a suspendu le projet. Le lendemain, près de deux millions de manifestants ont exigé sa démission. Depuis lors, les tensions ne cessent de grandir. Le 4 septembre, le gouvernement local a annoncé le retrait définitif du projet contesté. De leur côté, les manifestants demandent notamment la mise en place de véritables élections au suffrage universel (vote de tous les citoyens en âge de le faire) et une enquête indépendante sur le comportement de la police.

Les scènes de violence augmentent. Beaucoup de Hongkongais redoutent un déploiement de l’armée chinoise.