Nob, de son vrai nom Bruno Chevrier, est un dessinateur, scénariste et coloriste de BD. Il est bien connu comme étant «le papa» de Dad, ainsi que celui de Mamette.

1. En quoi consiste ton métier?

Raconter des histoires, sous forme de bandes dessinées. Je commence par créer des personnages, puis je leur imagine toutes sortes de situations amusantes et je les dessine.

2. Faut-il avoir un diplôme?

Il n’y a pas de règle… Il existe des écoles de bande dessinée, qui permettent d’apprendre les techniques de narration ou de dessin. Mais cela ne garantit pas pour autant de devenir un auteur et de pouvoir en vivre. Personnellement, je pense qu’il est intéressant, pour un jeune qui souhaite faire de la bande dessinée, de faire une école artistique qui enseigne plusieurs domaines (illustration, dessin animé, cinéma, stylisme, design, graphisme…). Cela permettra au jeune de lui ouvrir son imaginaire et son champ technique. Il pourra peut-être ainsi trouver un travail dans un domaine artistique, avant de trouver sa propre voie en tant qu’auteur.

3. Comment ton métier va-t-il évoluer?

Je n’en ai aucune idée. Cela fait des années que l’on prédit la fin du livre papier au profit du livre numérique qui modifierait la façon de lire (donc le travail de l’auteur). Mais les gens sont toujours très attachés au livre papier, en tout cas en BD. On voit de plus en plus de jeunes auteurs apparaître sur les réseaux sociaux. Ils peuvent alors se passer d’éditeurs, mais le problème est de pouvoir gagner sa vie par ce moyen-là. Dans tous les cas, un auteur de bande dessinée se doit de plus en plus d’être polyvalent et de pouvoir naviguer entre bande dessinée, dessin animé, jeu vidéo…

4. As-tu déjà raté quelque chose?

Quand j’étais adolescent, que je commençais à dessiner de la BD, je travaillais à la plume et à l’encre de Chine. Mais comme je suis assez maladroit (un peu comme Dad, hé oui!), je renversais régulièrement mon flacon d’encre de Chine. C’était une catastrophe à nettoyer! Lors de mon premier album, alors que je dessinais encore à l’encre, j’avais complètement aspergé la table de la salle à manger sur laquelle je travaillais! Je m’étais dit à l’époque que, si je créais un jour une maison d’édition, je l’appellerais «les Éditions de la Tache d’encre»! Je dessine maintenant en numérique, sur une tablette graphique, et je fais donc beaucoup moins de taches! Quand je dessine encore sur papier, c’est au crayon. J’ai complètement abandonné l’encre de Chine.