Pourquoi avez-vous choisi d’appeler votre groupe Dalton Telegramme?

C’est une vieille histoire. On avait un endroit où on aimait bien répéter au début du groupe. Il y avait un immense miroir et un jour, en passant devant, tous les quatre, on s’est rendu compte que ça faisait vraiment Dalton, du plus grand au plus petit. Et puis «Telegramme», ça faisait référence à une chanson de Serge Gainsbourg, qu’on aimait bien.

Et là, les Dalton intègrent une femme dans le groupe?!

Oui, tout à fait! Pendant l’enregistrement de notre deuxième album, on s’est rendu compte, avec notre directeur artistique, qu’il manquait quelque chose. Le directeur artistique, c’est quelqu’un qui a un regard extérieur pour nous aider, proposer de travailler certaines sonorités, de faire certains choix… Et il trouvait que ça serait pas mal de contrebalancer nos voix graves avec une voix féminine. Fanny, qui jouait dans le groupe belge Faon Faon, et qui est une amie, est venue poser sa voix sur certains morceaux. On s’est rendu compte que c’était tellement bien qu’on en a mis partout… et, finalement, on lui a demandé de faire partie du groupe!

Pourquoi cet album s’appelle-t-il Victoria? C’est la victoire, ou le prénom?

Les deux. C’est une ode (hymne) à la féminité, puisque la musique est plus soignée, moins «brute» que sur le premier album. C’est aussi une ode à l’ambition. C’est pour nous une victoire parce qu’on a pu enregistrer avec un quatuor à cordes, avec des chœurs, dans un très beau studio…