Il est 18 h et la serre de l’association Communa, à Ixelles, est animée. Plusieurs dizaines de personnes jouent dans une ambiance chaleureuse et conviviale (accueillante). Ici, un groupe est en pleine partie d’Uno. Là, deux jeunes font du ping-pong. Plus loin, deux hommes jouent aux échecs.

À chaque table, un participant porte un collier de fleurs. C’est l’animateur, le coordinateur de l’activité. Ainsi, Anis gère le jeu Dixit. Isabelle, elle, fait tourner des cartes autour de plusieurs cuillères. Comme on observe les yeux écarquillés, elle explique en riant: «C’est un jeu de chaises musicales mais avec des cuillères, sans bouger! » Les autres participants approuvent et continuent à faire tourner les cartes à toute vitesse avant de se jeter sur les cuillères. Rires garantis… dans toutes les langues!

Pour pratiquer la langue et rencontrer des gens

Ahmad et son frère Mohamed nous saluent, tout sourire: «C’est la première fois que vous venez? Bienvenue! On fait partie de l’équipe des coordinateurs

Mohamed est arrivé il y a trois ans et demi de Syrie (pays du Proche-Orient, en guerre). Son frère l’a rejoint un an plus tard. «Quand je suis arrivé, raconte Mohamed, j’avais des cours de français trois heures par jour. Je suis venu aux soirées Blabla, parce que ainsi, je pouvais pratiquer la langue et faire connaissance avec des gens. Quand mon frère est arrivé, il est venu ici avec moi.»

Entre les rires et les accolades (le fait de se serrer dans les bras), on repère Jean-Claude et Diabu qui sont en pleine conversation avec Roger. Jean-Claude vient de la République démocratique du Congo: «Je viens ici pour les contacts. Et puis, il y a un mélange de nationalités. C’est ça aussi, l’intégration! » Diabu, qui vient de Guinée Conakry (ouest de l’Afrique), nous glisse: «Ça me fait du bien de venir ici, ça me change les idées. Et puis je vois des gens et je peux me faire des amis.» Roger, lui, est Belge: «Ce qui m’intéresse, c’est de rencontrer des réfugiés et d’avoir des contacts humains avec eux

La soirée touche doucement à sa fin. Au mur, des activités sont annoncées. Encore des occasions de rencontres, des nouvelles pistes pour se changer les idées, d’autres possibilités de parler le français et de découvrir la Belgique… Tandis qu’on s’en va, certains nous interpellent: «Vous revenez la semaine prochaine pour jouer avec nous? »

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