L’élection présidentielle tunisienne s’est déroulée en deux temps. Le premier tour a eu lieu le 15 septembre. Vingt-six candidats étaient en lice. Aucun n’a remporté la majorité absolue (plus de la moitié des votes). Un second tour a donc été organisé pour départager les deux candidats arrivés en tête de la première étape: Kais Saied et Nabil Karoui.

Le 13 octobre, les électeurs ont massivement voté pour Kais Saied, qui n’a pourtant aucune expérience du pouvoir. Il a remporté 72,71% des voix (avec un taux de participation de 55%). Selon les sondages, la quasi-totalité des jeunes électeurs a voté pour lui. L’homme est très conservateur (attaché aux valeurs traditionnelles) et très critique par rapport au pouvoir jusque-là en place. Il est par exemple contre l’abolition (la suppression) de la peine de mort. Son adversaire, Nabil Karoui a passé près de 50 jours en prison en pleine campagne électorale. Il est accusé d’avoir dissimulé illégalement de l’argent. Il estime avoir été pénalisé (handicapé) par cette incarcération.

Kais Saied est désormais le successeur de Béji Caïd Essebsi, décédé en juillet 2019. Arrivera-t-il à sortir la Tunisie de la grave crise sociale et économique qu’elle subit depuis de nombreuses années? Les Tunisiens l’espèrent! Et c’est pour cela qu’ils ont voté contre les partis au pouvoir. Ils veulent du changement.