Il y a 10 ans, le 16 septembre 2009, des producteurs de lait de Wallonie et d’ailleurs déversaient leur lait dans un champ à Ciney (province de Namur). Devant des journalistes du monde entier, des milliers de litres de lait recouvraient le terrain. Cette action stupéfiante visait à (voulait) dénoncer les conditions de travail difficiles des fermiers. Leur désarroi (colère) était lié au prix auquel ils pouvaient vendre leur lait. Il faut savoir que ce ne sont pas les producteurs qui choisissent le prix auquel ils vendent leur lait, mais les entreprises qui l’achètent.

En 2009, le prix du litre de lait était de 18 centimes. Pour l’association des producteurs de lait belges (MIG), ce n’était pas suffisant pour permettre aux producteurs de vivre convenablement.

Aujourd’hui, le prix du litre de lait est entre 30 et 32 centimes. Pour le président du MIG, Guy Franck, ce n’est toujours pas satisfaisant. «Cela couvre tout juste les coûts de production, mais cela ne donne pas de revenus aux agriculteurs», explique-t-il.

Pour faire du lait, les éleveurs doivent acheter des vaches, les nourrir, payer des vétérinaires, acheter et réparer des machines… Avec le nouveau prix du lait, ils peuvent payer toutes ces dépenses mais ils n’arrivent pas à mettre de l’argent de côté. D’ailleurs, il n’y a pas que les producteurs de lait qui sont dans cette situation. Les éleveurs de volailles et de bovins (famille de la vache) ont eux aussi beaucoup de mal à joindre les deux bouts.

Voilà pourquoi les producteurs de lait et de viandes de Belgique, mais aussi des pays alentour (voisins), vont à nouveau se rassembler le 16 septembre, sur un champ de Ciney. Dix ans après leur première manifestation, ils souhaitent rassembler 1 000 tracteurs pour montrer leur mécontentement et exiger des prix plus justes.