Le Venezuela et la Colombie sont deux pays d’Amérique du Sud. Entre les deux gouvernements de ces pays, les tensions sont vives. La semaine dernière, le président du Venezuela a annoncé qu’il plaçait des soldats en «alerte orange» (signe de danger) à la frontière entre les deux pays. Cette frontière court sur 2 200 km. Le président vénézuélien accuse la Colombie de chercher à agresser son pays. Nicolas Maduro, le président du Venezuela, dit régulièrement que le président colombien prépare des actes terroristes pour le renverser.

Un conflit militaire possible?

De son côté, Ivan Duque, le président de la Colombie, accuse le Venezuela d’offrir refuge et soutien à des soldats des FARC, des combattants qui ont mené des attaques en Colombie durant 52 ans. Depuis 2016, un accord de paix a été signé avec les FARC. Mais récemment, certains combattants ont annoncé vouloir reprendre la lutte armée.

Le 10 septembre, le Venezuela a commencé à déployer 150 000 soldats à sa frontière avec la Colombie. Cela représente près de la moitié de son armée. Nicolas Maduro affirme qu’il s’agit d’exercices militaires qui dureront jusqu’au 28 septembre. Le président colombien dit qu’il ne va pas céder «à la provocation» et que son pays n’interviendra pas militairement contre son voisin. Les deux pays connaissent des tensions depuis très longtemps. Ils partagent une frontière terrestre mal contrôlée. C’est un endroit de contrebande (commerce clandestin) et de trafics. C’est aussi par là que, durant plus de 50 ans, sont passés des guérilleros (combattants) colombiens. Depuis quelques années, ce sont plutôt les Vénézuéliens qui traversent ces kilomètres de frontière. Leur pays connaît une grave crise économique (il produit moins de richesses) et ils fuient. Quatre millions de Vénézuéliens ont déjà quitté le pays.