Lucas et ses amis de l’école de Blaregnies (Hainaut) ont leur «Carnet du petit résistant» en main. Enthousiastes, ils entrent dans l’exposition inspirée par la série BD Les enfants de la résistance.

L’exposition a ouvert ses portes en août au musée BELvue, sur la place des Palais à Bruxelles. Et la BD, les enfants la connaissent bien: «On a lu le premier tome en classe, explique Lucas. Et puis on s’est pris au jeu. On s’est basés dessus pour écrire et jouer une pièce de théâtre».

Comme en 1940

Les enfants traversent des décors qui rappellent les années 1940-1945, période de la Seconde Guerre mondiale. Au sol, une grande carte montre les découpages de l’Europe, notamment les régions occupées par les ennemis d’alors, les Allemands. Dans un coin, des valises rappellent que de nombreux habitants ont fui la guerre et étaient réfugiés dans un pays voisin.

Les enfants, eux, tentent de résoudre les énigmes de leur carnet. Dans la pièce consacrée aux résistants, ils retrouvent des fausses cartes d’identité. Il faut dire que les résistants menaient des actions contre l’ennemi, en cachette. Des faux papiers étaient parfois nécessaires. Ils transmettaient des messages secrets, cachaient des personnes, faisaient exploser des ponts, sabotaient des installations…

Lucas et ses amis arrivent dans la troisième pièce. Ils ont trouvé le code et le tapent sur une petite machine. La vieille radio leur confirme que le pilote allié, Jack, est bien arrivé en Angleterre. Mission réussie!

Toucher notre histoire

Cette histoire de résistants et de pilote, ça leur parle réellement. Madame Dujardin, leur institutrice, raconte: «Pour préparer la pièce, les élèves ont rencontré des anciens résistants et ont recueilli des témoignages dans leur village. Ils ont découvert les tombes à l’abandon de deux anciennes résistantes, des sœurs qui avaient caché des aviateurs américains chez elles. Nous avons joué la pièce afin de récolter l’argent pour entretenir leur tombe et la fleurir. Et on a même retrouvé un des aviateurs américains qu’elles avaient cachés! Sa petite-fille, qui est prof d’histoire, lui a posé des questions et nous a envoyé la vidéo!»

À la sortie de l’exposition, les enfants sont satisfaits. Lilou se sent concernée: «S’il y avait une guerre maintenant, j’aimerais résister aussi… »

On célèbre en ce moment les 75 ans de la libération de la Belgique. Cette exposition est une occasion parmi d’autres de plonger dans l’histoire pour mieux la comprendre.

BELvue, jusqu’au 6 octobre, entrée gratuite.