Chaque semaine, nous vous présentons un métier. Cette semaine, nous avons rencontré Marine Manderlier. Elle est âgée de 24 ans.

Voilà trois ans que cette Namuroise travaille comme infirmière. Il y a deux ans, elle a rejoint les équipes du bloc opératoire de l’hôpital de Dinant (CHU-UCL Namur).

1. En quoi consiste ton métier?

Je travaille dans un bloc opératoire (là où l’on opère les gens) comme infirmière circulante. Cela veut dire que je réalise toute une série de missions en restant en dehors de la zone stérile (là où l’on traque la présence de germes, bactéries ou virus). J’accueille le patient qui va se faire opérer, je l’installe, je lui explique comment l’intervention va se dérouler, j’assiste l’anesthésiste, je remplis un rapport, puis j’accompagne le patient en salle de réveil, où il sera surveillé avant d’être conduit dans une chambre. La relation avec le patient est très importante car les opérations chirurgicales peuvent engendrer beaucoup de stress. Je suis tout le temps amenée à travailler avec des chirurgiens, des anesthésistes et des infirmiers différents. Je peux aussi bien assister à une opération du poumon qu’à une intervention sur un genou. C’est très riche de changer régulièrement d’équipe et de type d’opération car cela me permet d’apprendre de nouvelles choses tous les jours. C’est motivant! L’esprit d’équipe est aussi très important. Il faut apprendre à s’entraider.

2. Faut-il avoir un diplôme?

Oui, évidemment. J’ai fait un bachelier (diplôme obtenu après un cycle de trois ans d’études) en soins infirmiers. Une spécialisation existe pour travailler dans le bloc opératoire, mais elle n’est pas obligatoire actuellement. Je viens d’entreprendre une formation d’instrumentiste afin de pouvoir assister le chirurgien dans ses actes médicaux pendant l’opération. Je vais donc bientôt passer de l’autre côté du champ stérile, et pouvoir, par exemple, manipuler les instruments.

3. Comment va évoluer ton métier?

Je pense que le monde infirmier est à un tournant important. Aujourd’hui, les infirmiers ont de plus en plus de responsabilités. Ils peuvent travailler de manière plus autonome, prendre des initiatives. Leur rôle est de plus en plus important. Et je pense que cela va continuer dans ce sens. Pendant mes études, mes professeurs ont beaucoup insisté sur l’importance de l’esprit critique. On ne doit pas uniquement exécuter les actes qu’on nous demande sans réfléchir. On doit aussi analyser les situations et prendre des décisions en fonction de chaque cas particulier. Cette évolution nous permet d’être mieux considérés par les médecins et les patients. C’est très positif.

4. As-tu une anecdote à nous raconter?

Secret professionnel! Des histoires, il y en a plein. Malheureusement, je ne peux rien vous raconter à cause du secret médical. C’est une manière de protéger la vie privée de chaque patient. Notre santé ne regarde personne d’autre que nous-mêmes. Pour découvrir une anecdote, il faut la vivre. Rendez-vous au bloc opératoire?