Quand elle nous rejoint, Claire Laffut s’exclame: «Ah, le JDE, je le lisais quand j’étais en primaire!».

Tiens, où a-t-elle grandi? «À Moustier-sur-Sambre, entre Namur et Charleroi. Mais là, maintenant, je vis à Paris. J’y suis allée pour voir mon amie Charlotte Abramow (photographe et réalisatrice belge qui vit à Paris et s’occupe de la communication visuelle – photos, vidéos- d’Angèle, notamment). Je devais rester une semaine mais, finalement, je ne suis pas rentrée en Belgique! »

Enfant, Claire rêve de devenir soit chanteuse, soit fermière. Finalement, elle multiplie les métiers. Elle a déjà été mannequin, a eu une marque de tatouages éphémères quand elle avait 18 ans… «Je ne mets pas de limite tant que j’ai le temps. Maintenant, je fais de la peinture et de la musique. »

Y a-t-il un lien entre les deux? «Oui, j’associe les couleurs aux notes de musique. Quand il y a des notes tristes, je vais aller vers les couleurs froides, donc le bleu, le vert… Alors que la musique joyeuse, c’est plutôt du rouge. J’associe l’énergie de la couleur à la musique. Et je crée la musique, les textes, comme un tableau, avec des collages. Une phrase, une autre, puis je les relie ».

À propos de phrases, on se demande comment Claire gère les commentaires qui affluent sur les réseaux sociaux. Quand on fait un tube comme Mojo, ça doit être terrible! «Ben, il faut vraiment se détacher de ça. Il y a 4000 avis différents et toi, tu n’es pas vraiment préparée à répondre à tout. Au début, je lisais tout. Maintenant, j’essaie de ne pas prendre au sérieux les commentaires méchants gratuits. Après tout, si on voit une vidéo qui ne nous plaît pas, on passe son chemin. Pourquoi prendre le temps d’écrire un truc méchant? »

Nudes avec Yseult

Claire a sorti, cet été, un morceau qui a beaucoup de succès, avec Yseult. «Je l’avais vue en concert et je l’avais trouvée rayonnante. Elle a une supervoix. Et puis, on voulait une chanson d’été pour s’amuser ensemble. Et on a eu l’idée d’utiliser un phénomène qui se développe chez certains, de montrer des photos de bouts de corps nus. On trouvait ça drôle et on a aussi voulu décomplexer les gens et les corps pour l’été. »