Une personne peut lancer ou répandre une fausse nouvelle sans le vouloir. Elle a mal compris une information, n’en a pas retenu des éléments importants, n’a pas vérifié la date, et c’est parti!

Mais des fausses informations sont parfois construites de façon volontaire.

Des sites d’humour

Il y a les sites parodiques comme, en France, Le Gorafi (nom créé à partir du nom du journal français Le Figaro) ou, en Belgique, Nordpresse (dont le nom rappelle le groupe de presse belge Sud Presse). La présentation et les thèmes des articles peuvent faire penser à un vrai site d’information. Mais le contenu est décalé, pour dénoncer ou faire rire. Exemple du Gorafi: «Paris: Une trottinette électrique enragée mord un usager» (cet article nous a bien fait rire!).

Problème: tout le monde ne comprend pas que c’est de l’humour et il arrive que des fausses infos de ces sites circulent sur les réseaux sociaux et que des gens y croient.

Les complotistes

Une série de personnes sont persuadées qu’on leur ment. Selon elles, les dirigeants politiques et économiques, les journalistes, les experts, les scientifiques mentent tous! Certains complotistes affirment, par exemple, que l’homme n’a jamais mis les pieds sur la Lune et que tout a été filmé dans un studio de cinéma. Mais ils n’ont aucune preuve: pas de studio, de traces de montage de film, de témoignage d’acteurs ou de techniciens…

Autre exemple: des gens sont certains que la Terre est plate! Selon eux, les images de la Terre ronde sont montées et truquées. Mais ils n’expliquent pas, par exemple, comment pilotes et navigateurs font le tour de la Terre, dans tous les sens, sans jamais «tomber» dans le vide.

Il y a aussi ceux qui prétendent qu’Elvis Presley ou Michael Jackson ne sont pas morts, qu’on nous ment à propos de certains attentats… Ils sèment le trouble dans les esprits.

Ceux qui s’enrichissent

Une fausse information peut faire vendre un produit. Inventer une fausse information qui va attirer des «clics» peut aussi permettre de gagner beaucoup d’argent grâce aux publicités qui sont mieux payées s’il y a plus de trafic sur la page web. Exemple: à Vélès, en Macédoine (sud-est de l’Europe), des jeunes auraient été formés pour créer des faux sites et des fausses informations en faveur de Donald Trump pendant la campagne électorale de 2016. D’après le journal The Guardian, environ 150 sites Internet pour Trump auraient été créés dans cette ville. Cela aurait influencé des électeurs américains, et rendu millionnaires certains habitants de Vélès!

Influencer

Enfin, il y a ceux qui créent des fausses informations pour pousser à voter pour un parti, devenir membre d’un groupe, soutenir une cause. Même des États organisent la diffusion de fausses informations en cas de guerre, pour changer leur image, ou encore pour tenter de peser sur des élections!

Exemples? Des créateurs de fake news ont déjà sali la réputation et l’image de candidats lors d’élections (comme Emmanuel Macron en France, Hillary Clinton ou Barack Obama aux États-Unis). Ils ont diffusé des images de soi-disant émeutes de réfugiés dans une ville allemande pour faire peur et augmenter le racisme. Il y a aussi la célèbre photo du chef indien Raoni, prise en 2009, et qui circule depuis dix ans sur Internet avec une fausse explication… En réalité, le chef ne pleure pas parce qu’il est désespéré par le projet de construction d’un barrage sur les terres de son peuple. Il s’agit d’un rituel, une cérémonie.