À Hong Kong (région de Chine, Asie), les habitants sont en colère contre leur gouvernement et ils le font savoir! Depuis le mois de juin, ils sont nombreux dans les rues à exprimer leur mécontentement. Dimanche dernier, un nouveau grand rassemblement a eu lieu, il a réuni 1,7 million de personnes. Mais ces manifestations ne plaisent pas à tout le monde… Ni au gouvernement de Hong Kong, ni à la Chine qui a récemment qualifié les manifestants de «terroristes», faisant craindre une intervention de l’armée dans la région. Comment en est-on arrivé là ?

À la fin du mois d’avril, le gouvernement annonce un projet de loi qui a pour objectif de faciliter les extraditions (livrer l’auteur d’un crime à un autre pays pour qu’il soit jugé là-bas) vers la Chine. Or, de par leur histoire, les habitants d’Hong Kong tiennent beaucoup à leur indépendance et ne veulent pas que la Chine se mêle de leurs affaires. En 1997, Hong Kong, qui appartient aux Britanniques depuis 155 ans, est rendue à la Chine. Il est alors décidé qu’elle pourra jouir d’une semi-autonomie (qu’elle aura en partie la liberté de décider de son sort) et qu’elle pourra conserver cette liberté jusqu’en 2047. Problème: les habitants se rendent compte que la Chine cherche peu à peu à restreindre (diminuer) le champ d’action d’Hong Kong et à intervenir dans les affaires de la région. Le projet de loi pour faciliter les extraditions est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est le début des manifestations.

Une escalade de violence

À présent, les demandes des manifestants se sont étendues. Ils ne veulent plus seulement stopper le projet de loi, mais aussi dénoncer l’influence de la Chine et le recul de leurs libertés. Ils réclament également la démission de Carrie Lam, dirigeante d’Hong Kong et trop proche, selon eux, des intérêts chinois.

Si ces manifestations prodémocratie étaient à l’origine pacifiques, le mouvement s’est durci, entraînant une escalade de violence entre les forces de l’ordre et certains manifestants, plus extrêmes dans leurs idées et prêts à utiliser la force pour se faire entendre. Mais malgré cela, le gouvernement hongkongais ne semble pas se soucier de leurs revendications. La Chine qui, au départ, suivait les événements de loin, a récemment pris position contre les manifestants, en les qualifiant même de terroristes. Tout laisse à croire que la Chine pourrait envoyer son armée pour rétablir l’ordre à Hong Kong. En attendant, les manifestants ne semblent pas prêts du tout à baisser les bras. C’est la plus grave crise à laquelle est confrontée Hong Kong depuis 1997.