Rive, c’est un duo bruxellois d’électro-pop en français. Il est formé de Juliette Bossé au chant, au piano et à la guitare, et de Kevin Mahé à la batterie et aux machines.

Vous vous connaissez depuis longtemps?

Le groupe existe depuis 2016, mais on se connaissait bien avant. Ça fait plus de dix ans qu’on joue ensemble dans différents projets, des projets rock, pop, en anglais.

Pourquoi avoir créé Rive?

On écoutait beaucoup d’électro et on voulait aller plutôt dans cette direction-là. Et puis on voulait chanter en français. Donc, on propose des morceaux avec une voix aérienne, en français, un langage assez poétique, et d’un autre côté, des arrangements plus électros. On essaie de jouer sur ce contraste.

Sur scène, vous n’êtes donc que deux, avec vos machines! Des sons ou séquences de musique sont préenregistrés. Ça a l’air facile, du coup. Mais tout doit être synchro (en même temps)! Vous pouvez quand même couper un morceau, pour improviser, ajouter un refrain à faire chanter par le public…?

On peut, oui. On arrête les machines puis on les fait repartir. On a prévu ça, des marges de manœuvres, des respirations.

Votre musique est assez planante. C’est du rêve, de la tristesse, de la douceur?

Pour nous, c’est de la poésie, du rêve, un voyage. Chaque chanson a une ambiance particulière et on espère emmener les gens ailleurs. Soleil m’emmène en Italie. Avec Narcose, on est dans les profondeurs, sous l’eau. Dans Vogue, on plane au-dessus de la mer. Nuit, c’est dans la ville…

Comment fait-on, en festival, pour mettre de l’ambiance avec des morceaux si planants?

On a une batterie, c‘est très important. On joue sur la gestuelle pour montrer l’énergie. Il y a aussi le choix de la setlist (le programme). Certaines chansons sont plus «festival».

Comment prépare-t-on un concert? Qui détermine l’ordre des morceaux, ce qu’on dit et fait sur scène?

On a ce qu’on appelle une résidence. On reste plusieurs jours dans une salle, en conditions de concert, avec les techniciens, mais sans public. Il y a une ou deux personnes, des coachs scéniques, qui regardent et donnent leur avis, leurs conseils. Et on construit le show ensemble. L’objectif, pour nous, c’est qu’il se passe suffisamment de choses pendant le concert pour que les gens ne s’ennuient pas. Et donc, il y a des moments qui montent en puissance, très énergiques, d’autres plus cool.

Vous donnez des concerts à l’étranger. Comment fait-on pour avoir des dates dans d’autres pays?

On a été envoyés par Wallonie-Bruxelles International. Ils envoient des groupes de musique pour représenter la Belgique. On est partis en Chine et au Brésil. Au Brésil, c’était des salles avec 300 à 1500 personnes qui ne nous connaissaient pas. En Chine, c’était des gens passionnés par la culture francophone, avec un imaginaire romantique autour de la France, Paris… Au Brésil, les gens étaient plus attirés par le côté électronique, parce qu’il y en a moins là-bas. C’était une expérience incroyable!