Certains parents ont vraiment du mal à payer la rentrée scolaire de leurs enfants. Les livres, dictionnaires et fournitures (cartables, trousses, crayons, classeurs, cahiers, tenues de sport…) sont parfois très coûteux.

Pour des familles étrangères, arrivées depuis peu en Belgique, d’autres problèmes s’ajoutent à ces difficultés. C’est le cas, en particulier, des réfugiés ou candidats réfugiés, qui ont fui leur pays et sont arrivés chez nous.

Beaucoup ne connaissent pas le français et ne savent pas comment fonctionne l’enseignement chez nous. Certains de ces parents n’ont même jamais été à l’école eux-mêmes, dans leur pays! Comment peuvent-ils alors faire pour trouver une ou plusieurs écoles et y inscrire leurs enfants? Et ensuite, comment peuvent-ils comprendre les courriers de l’école, les communications des enseignants…?

De l’entraide

À Bruxelles, l’association Maxi Liens est en train de créer un réseau d’entraide. Les besoins sont grands. Par exemple, aider les parents à chercher une école, à inscrire les enfants, à trouver les livres et les fournitures scolaires… Maxi Liens récolte des dons, redistribue aux enfants en fonction des besoins, aide les familles dans les démarches et les conseille.

Nadia Echadi Bouchaâla, de Maxi Liens, nous explique: «Certaines familles n’ont rien et ne savent pas où aller pour acheter moins cher. Il y a des familles qui ne parlent pas français et les parents ne comprennent pas la liste de matériel pour la rentrée. Par exemple, une école avait écrit sur sa liste: ‘une colle de type Pritt’. Les parents croyaient qu’ils devaient acheter la colle de la marque, qui est plus chère que d’autres du même genre. On a aussi eu des parents qui avaient refusé d’acheter un livre ‘Bescherelle de conjugaison’ d’occasion (qui a déjà servi à quelqu’un d’autre) parce qu’ils pensaient qu’il fallait la dernière version, neuve.» Comme ils ne savent pas que c’est un livre de conjugaison, une matière qui ne change pas, ces parents ignoraient que le livre pouvait sans problème être vieux de quelques années.

Mettre en lien

Maxi Liens essaie d’attirer l‘attention des enseignants et des écoles, pour éviter des demandes de matériel à des prix exorbitants (élevés). Elle essaie de créer du lien entre les gens, pour que des échanges ou des ventes d’occasion soient organisés dans les établissements.

Enfin, Maxi Liens est en train de créer un groupe de traducteurs qui acceptent de traduire gratuitement les documents d’information des écoles pour les parents. Sept ou huit personnes qui parlent arabe font déjà partie de l’équipe, mais le but est d’élargir ce service à d’autres langues.

Les besoins sont là, les idées foisonnent, pour la région de Bruxelles mais aussi la Wallonie. Plus il y aura de personnes pour suivre le mouvement d’entraide et plus la solidarité sera large et riche!

Contact: [email protected]