La température de l’eau du lac est d’une vingtaine de degrés. Dans le bateau, Luna enfile sa combinaison, avant de se jeter à l’eau. La jeune fille est une ancienne gymnaste. Aujourd’hui, c’est en wakeboard qu’elle veut briller.

Une variante du ski nautique

Le wakeboard, c’est un peu le mariage du ski nautique et du snowboard. C’est un sport de glisse, sur l’eau. Le wakeboarder (ou rider) est tracté (tiré) par un petit bateau. Deux chausses (chaussures) sont fixées sur une planche dont la dimension dépend de la taille du sportif. Celle de Luna fait 1m36. La corde tendue entre le bateau et le wakeboarder s’appelle un palonnier.

Debout sur sa planche, bras tendus, le rider a pour mission de réaliser une série de figures (sauts) en se servant des vagues formées par le passage du bateau comme d’un tremplin. Pour s’entraîner à réaliser les figures, les wakeboarders utilisent des trampolines, sur la terre ferme. «Cela permet de tester le déplacement du corps dans l’air, de comprendre ce qui se passe pendant qu’on réalise la figure», explique le grand frère de Luna, amateur, lui aussi, de saltos (sauts périlleux) sur l’eau.

Du loisir à la compétition

Luna raconte: «J’ai découvert ce sport vers sept ans, lors de vacances en Corse. Quand j’ai décidé d’arrêter la gymnastique, il y a deux ans, je m’y suis mise plus sérieusement. »

Aujourd’hui, Luna chausse son wakeboard environ deux fois par semaine. «Mais pendant les vacances, c’est tous les jours», sourit-elle. Elle aimerait participer à de grandes compétitions et y faire des résultats. Ses prochains objectifs sont les championnats d’Europe et du monde.

Rigueur et amusement

Pratiquer le wakeboard demande une grande qualité: la persévérance. «Il ne faut pas avoir peur de recommencer encore et encore avant de réussir une figure, explique Luna. Et il faut aussi oser se lancer. Car la chute n’est jamais loin.»

Si elle peut être douloureuse, chaque chute est une occasion de s’améliorer, si l’on cherche à en comprendre la cause pour la corriger.

Nans, le coach de Luna, insiste: «Il faut rester humble (modeste). C’est un sport très physique et très complet qui sollicite (fait appel à) tous les muscles, Il demande de la souplesse, de la puissance mais aussi de l’agilité (légèreté).»

Et de la concentration! Lorsque le bateau est lancé à 36 km/h, il n’est pas question de faire n’importe quoi.

Onze clubs en Wallonie

En Belgique, la saison de wakeboard se tient d’avril à octobre. Onze clubs proposant la discipline existent en Wallonie. Ils sont réunis dans une fédération francophone. Elle compte environ 1 200 membres dont seulement un tiers sont des filles et des femmes.

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