Cet insecticide est utilisé depuis les années 1960 sur les cultures pour éliminer les pucerons et les chenilles. Il y a 14 ans, l’Union européenne avait autorisé son utilisation jusqu’en 2020. Depuis lors, des études scientifiques ont montré que cette substance provoque des effets irréversibles (définitifs) sur le cerveau des enfants. Il y a dix jours, le journal français Le Monde, a révélé les résultats d’une enquête qu’il a menée. Les conclusions sont graves: le chlorpyrifos peut conduire notamment à des déficits mentaux. Ce produit, même à faible dose, peut avoir un impact (agir) sur le développement du cerveau et le système hormonal des enfants. Les hormones sont des substances libérées par le corps pour agir sur son fonctionnement (sa croissance, son développement…).

Cet insecticide recevra-t-il fin janvier 2020, une nouvelle licence européenne (autorisation de commercialisation et d’utilisation)?

Mauvais aussi pour tout l’environnement

Le chlorpyrifos est efficace puisqu’il peut tuer presque tous les insectes. Il appartient à la même classe de produits chimiques que le gaz sarin. Quand on respire ce gaz sarin, ou que l’on a un contact avec lui par la peau, il peut bloquer toute l’activité électrique de notre système nerveux et entraîner la mort par arrêt cardio-respiratoire.

De son côté, le chlorpyrifos empêche les nerfs de communiquer. On peut y être exposé en l’inhalant (respirant), en le mangeant ou par contact avec la peau.

Qui prendra la décision?

Le chlorpyrifos entre dans la composition de plusieurs insecticides. Ce produit est fabriqué par Dow, une entreprise américaine qui est devenue un géant mondial dans le domaine de la fabrication et de la distribution de produits chimiques.

Pour être commercialisée dans l’UE, une substance doit être autorisée par un comité d’experts composé de représentants des États membres (28 pays) et chapeauté (dirigé) par la Commission européenne. L’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) peut éclairer cette décision puisqu’elle remet un avis scientifique. Par la suite, chaque pays choisit d’autoriser ou non les produits qui contiennent cette substance. D’ailleurs, actuellement, ce pesticide aujourd’hui légal (autorisé par la loi) en Europe a tout de même été interdit par huit pays européens pour usage agricole. Que décidera l’Union européenne ? Et la Belgique ?