La Syrie se trouve au Proche-Orient, au bord de la Méditerranée. En 2011, des Syriens ont manifesté en masse pour demander que Bachar el-Assad ne soit plus leur président. Ils réclamaient la liberté. Il faut dire que Bachar el-Assad est un dictateur: il dirige son pays d’une main de fer, fait arrêter, torturer ou tuer ceux qui s’opposent à lui.

Le président syrien a répondu aux manifestants par les armes, et la situation a tourné en une épouvantable guerre qui n’est pas encore finie!

Bachar el-Assad est toujours au pouvoir. De nombreux groupes armés, qui ont souvent des motivations et des discours religieux islamistes, se sont formés. Ils se sont tantôt unis pour lutter contre l’armée syrienne, tantôt battus entre eux.

Depuis 2011, on pense que la guerre a coûté la vie à plus de 370 000 personnes et en a blessé des centaines de milliers d’autres. Plus de 5,6 millions de Syriens ont dû s’exiler (partir vivre à l’étranger).

3 millions de personnes piégées

Au fil des ans, l’armée syrienne a repris le contrôle d’une grande partie du territoire avec l’aide de pays alliés (amis). Une des rares régions sur lesquelles Bachar el-Assad n’a pas repris le pouvoir se trouve au nord-ouest: c’est la province d’Idlib. Trois millions de personnes y vivent, dont la moitié sont des déplacés (des personnes qui ont fui leur lieu de vie à cause de la guerre).

En septembre 2018, un accord a été signé pour tenter d’éviter le pire dans cette région. Une «zone tampon», où armes et combats sont exclus, a été prévue entre les territoires tenus par le pouvoir syrien et ceux aux mains des groupes armés rebelles. Mais certains points de cet accord n’ont pas été respectés. Exemple: la «zone tampon» n’a pas été libérée par les djihadistes (combattants motivés par des arguments religieux). Or, les autorités syriennes veulent récupérer deux autoroutes essentielles qui passent par cet endroit.

Depuis fin avril, l’armée syrienne et son allié russe bombardent la région et combattent au sol. Selon certains, ils utilisent des armes interdites, terribles. Ils auraient bombardé 24 hôpitaux et centres de soins, ainsi que 35 écoles.

Plus de 270 000 habitants se seraient enfuis pour s’abriter… dans des champs d’oliviers! Le problème, c’est que la frontière avec la Turquie est fermée, très difficile à traverser… La population est donc prise au piège.