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u Rajasthan (un des 29 États qui composent l’Inde, en Asie), les températures ont dépassé plusieurs fois les 50 °C. L’État voisin d’Uttar Pradesh a connu, en plus de la chaleur, des tempêtes de sable dont les vents violents ont rasé des maisons, abattu des arbres et tué 24 personnes. Au Maharashtra, des dizaines de milliers de villages n’ont plus d’eau. Pour leur survie, les habitants dépendent de l’arrivée de camions apportant de l’eau. Mais tous les villages ne sont pas desservis. Les sept lacs artificiels qui alimentent la ville de Bombay s’assèchent dangereusement.

Près de la moitié de l’Inde est en situation de sécheresse. Les zones les plus touchées sont situées dans le centre du pays. Résultat: les récoltes sont mauvaises, les animaux d’élevage meurent de soif, des violences éclatent entre les gens pour obtenir de l’eau…

Selon les services météorologiques indiens, cette sécheresse est la pire depuis les années 1950. En cause? Le fait qu’en 2018, la mousson (vent chargé d’humidité qui souffle chaque année en Asie du Sud-Est et apporte la pluie) n’a pas apporté autant de précipitations que d’habitude. Comme la mousson 2019 est en retard sur son calendrier habituel, la sécheresse se prolonge.

Chaque année, la mousson fournit les deux tiers de l’eau disponible dans le sous-sol. Mais, depuis quelques années, ces moussons ont tendance à ne plus fournir assez d’eau. Sur les 18 dernières moussons, 13 n’ont pas été assez abondantes. Et comme les Indiens consomment de plus en plus d’eau, notamment pour arroser les cultures, le pays n’a pas fini de connaître des périodes de sécheresse.