L’Everest est le plus haut sommet du monde. Il culmine à 8 848 m. Il est situé en Asie, dans la chaîne de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet (qui appartient à la Chine). Les premiers alpinistes à avoir atteint l’Everest sont le Néo-Zélandais (de Nouvelle-Zélande) Edmund Hillary et le sherpa (guide du Népal) Tenzing Norgay. Ils ont accompli cet exploit en 1953.

Chaque année, des centaines d’alpinistes tentent d’atteindre le toit du monde (surnom donné à l’Everest). Tous n’y arrivent pas et certains perdent même la vie au cours de l’expédition. En moyenne, cinq personnes par an décèdent sur l’Everest. Cette année a été particulièrement meurtrière et dangereuse sur le toit du monde. Onze personnes y sont décédées et des files attente se sont formées à proximité du sommet.

La zone de la mort

Attendre sans bouger à une altitude de plus de 8 000 m où l’oxygène manque et où le froid est extrême augmente le risque de souffrir de graves problèmes de santé qui peuvent conduire à la mort. À cette hauteur, l’oxygène se fait de plus en plus rare. Les alpinistes doivent utiliser des bouteilles d’oxygène pour survivre. Une altitude supérieure à 8 000 m est désignée comme la zone de la mort.

Plusieurs choses peuvent expliquer l’encombrement d’alpinistes au sommet de l’Everest.

Tout d’abord, il y a le fait que le nombre de sportifs qui ont reçu l’autorisation de gravir ce sommet en 2019 était particulièrement élevé et que certains n’étaient pas assez expérimentés. Cette année, le Népal a accordé 381 permis d’ascension (un chiffre record), tandis que la Chine en a donné 140. L’alpinisme dans l’Himalaya est une source de revenus (d’argent) pour ces pays. Et comme chaque alpiniste autorisé à gravir l’Everest doit être accompagné au moins d’un sherpa, cela a doublé le nombre de personnes présentes sur les pentes de la montagne.

Ensuite, il y a aussi eu le fait que beaucoup d’expéditions ont démarré l’ascension de l’Everest en même temps. En cause ? Des conditions météo défavorables qui ont réduit le nombre de jours où c’était possible d’atteindre le sommet. Gravir le plus haut sommet du monde n’est possible qu’un mois par an, en mai, lorsque la météo est un peu moins rude. Cette année, à cause de vents violents, le sommet de l’Everest a été accessible moins de six jours contre 11 jours en 2018.

La saison sur l’Everest est maintenant terminée. Pour éviter de voir à nouveau des files d’alpinistes près du sommet l’an prochain, les experts demandent que les pays limitent les permis d’ascension et que les expéditions s’organisent entre elles pour ne pas démarrer toutes en même temps.