Les élections terminées, les résultats connus, ça s’agite à presque tous les étages de la maison Belgique. Observez la situation sur notre infographie en page 3…

C’est assez calme au niveau des provinces et, dans ces provinces, des communes, puisqu’elles ont vécu leurs élections en octobre dernier. Mais aux autres étages, tout le monde se demande qui pourra s’asseoir, en tant que ministre, aux tables des gouvernements régionaux, communautaires et fédéral.

Quels partis ensemble autour des tables?

Pour commencer, il faut former des majorités. Autrement dit, réunir plusieurs partis qui, ensemble, ont plus de la moitié des sièges au Parlement, et qui sont capables de s’entendre sur un projet (que vont-ils faire ensemble au pouvoir?).

Dans chaque pièce, sur l’infographie, vous voyez le nombre d’élus par parti. En faisant diverses additions, on voit quelles combinaisons permettent de dépasser les 50% d’élus. Mais former une majorité, ce n’est pas qu’une histoire de math! Certains partis refusent de travailler ensemble, ont des programmes trop opposés… Au niveau fédéral, il faut également des élus qui soient représentatifs des électeurs des deux grands groupes linguistiques (flamands et francophones)…

Dans les Régions et les Communautés, des rencontres et discussions ont déjà lieu entre responsables de parti. Mais en haut, à l’étage du fédéral, les choses se passent autrement.

Un duo d’informateurs

Au niveau fédéral, c’est le roi qui doit gérer le processus de formation du gouvernement. Après avoir rencontré les présidents de parti, le roi Philippe a nommé deux informateurs. En général, pour cette mission de départ, le roi ne nomme qu’un informateur à la fois. Mais ce 30 mai, Philippe a confié la mission d’information à un duo (deux personnes): le socialiste flamand Johan Vande Lanotte et le libéral wallon Didier Reynders. Ces deux hommes ont une grande expérience de la politique.

Leur mission? Ils vont parler avec des acteurs (personnes actives, engagées) du monde politique, de l’économie, de la société… Ils doivent ensuite faire un état des lieux de la situation et rendre un rapport au roi le 6 juin. Ce rapport est censé aider le futur formateur, qui sera désigné par le roi, à constituer une majorité.

Le prochain rendez-vous important dans la formation du gouvernement belge est donc fixé au 6 juin. Le roi pourrait alors décider de nommer un formateur, ou un autre informateur… ou encore trouver une nouvelle idée qui permettra d’avancer dans la difficile formation de notre futur gouvernement fédéral!