La saison de tennis bat son plein. Cette semaine s’achève le fameux tournoi de tennis français de Roland-Garros. On pourrait y voir un jour Emilien Demanet (14 ans) et Louis-Lou Langenaken (12 ans), deux espoirs belges de ce sport de balle. Ils fréquentent le centre de formation de l’AFT (Association francophone de tennis) de Mons. Derrière leur air innocent, se cachent deux bêtes du tennis. À 3 ans et à 2 ans et demi, ils tapent dans leur première balle. 11 ans plus tard, ils sont classés parmi les meilleurs joueurs de tennis de moins de 18 ans en Belgique en tournois interclubs.

Un emploi du temps chargé

Emilien et Louis-Lou sont en tennis-études, un programme qui leur permet de jouer au tennis en même temps que leurs études scolaires. «On n’a pas cours de latin et de religion», explique Emilien. Les deux joueurs ont des horaires aménagés (adaptés) pour avoir le temps de s’entraîner comme des pros. Chaque jour, ils doivent suivre trois heures d’entraînement, sauf le week-end. Un rythme de vie intense auquel se sont adaptés Emilien et Louis-Lou malgré, ils l’admettent, un début difficile. La fédération se charge de leur planning journalier (quotidien) en collaboration avec l’athénée royal Marguerite Bervoets où ils sont scolarisés.

Un style de vie de pro

Les deux joueurs doivent faire attention à leur alimentation: éviter les sucreries comme le chocolat, les bonbons, ou les boissons sucrées. Louis-Lou ajoute: «il y a aussi une diététicienne qui fait les repas au centre.» Dans leur assiette, il y a surtout du lapin (car il y a du fer, une substance dont le corps a besoin), des pâtes, du riz et des légumes.

En période de préparation aux compétitions, des séances de cardio (de renforcement du cœur) s’ajoutent aux entraînements de tennis. Un suivi médical est également nécessaire avec des séances chez un kinésithérapeute de temps en temps.

Classés en Europe

Ce rythme de vie intensif a conduit les deux espoirs du tennis aux championnats de tennis d’Europe de moins de 14 ans. Louis-Lou est 21e et Emilien 155e dans le classement européen. Ils touchent du bout des doigts un rêve qui pourrait devenir réalité: devenir joueur professionnel. En attendant, ils continuent les entraînements. Ils le savent : «le travail paie.»