Que fera le prochain gouvernement pour améliorer les droits des enfants?

Depuis six mois, une large consultation a été organisée auprès de 2 000 enfants. Une centaine d’entre eux a ensuite réalisé tout un travail de réflexion. Comment identifier ce qui ne va pas? Quelles propositions apporter?

Le 25 juin, ils sont venus donner leurs recommandations à des députés et des représentants du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Limiter la violence

Parmi les sujets abordés, les enfants ont demandé qu’on limite la violence pendant la récréation. Pour cela, ils ont proposé la création d’une cabane dans les cours d’école, de manière à permettre aux enfants de s’y défouler, de taper sur des coussins et ainsi de décharger leur colère et leurs tensions.

Ils ont demandé que l’on garantisse le sentiment de sécurité dans les quartiers et proposé pour cela que des réunions soient organisées pour permettre une bonne entente entre parents et enfants.

Ils ont demandé aussi qu’on aide à combattre le harcèlement sur les réseaux sociaux. Pour cela, ils ont proposé la création d’un numéro téléphonique qui permet d’appeler «au secours» quand on est victime de harcèlement. D’autres recommandations ont été faites pour aider à une meilleure communication entre professeurs et élèves. Ils souhaitent aussi qu’on adapte la difficulté des devoirs et le temps de travail en fonction des élèves. Ils appellent à agir pour lutter contre la violence envers les enfants à domicile.

Désir d’une réaction concrète

Les adultes présents, des élus du Parlement et des représentants du gouvernement, ont réagi. Ont-ils répondu aux attentes des enfants? Nous avons rencontré Clémence, Pénélope, Shaza, Romain et Shaka. Âgés de 9 à 19 ans, ces jeunes étaient ceux qui avaient défini les thèmes de réflexion à développer avec les autres enfants pour les recommandations.

Leurs réactions sont différentes. «Je pense que tout ce qu’on a évoqué ne va pas être mis en place, mais ça va aider» dit Romain.

Shaka, lui, a été choqué: «Les politiciens n’ont pas dit comment ils allaient s’y prendre. Ils ont toujours donné leur avis sur nos propositions mais ils n’ont pas dit qu’ils allaient les mettre dans leur projet politique. Je crains qu’ils ne passent à autre chose.»

Lola insiste: «Ils ont mentionné ce qui est en place. Mais ce n’est pas suffisant puisqu’il y a toujours de la violence.»

Être unis est une force. «Ça leur a fait un plus gros choc d’être au milieu de tant d’enfants», explique Clémence, pleine d’espoir.

Shaza ajoute: «Le monde entier a ces problèmes-là et il faut les résoudre. Les violences viennent en majorité des adultes car les enfants les voient faire. Quel exemple nous donnent-ils?»

Les enfants présents réclament aux adultes des modèles de comportements respectueux et apaisés. «Et les mots peuvent aussi blesser».