Parmi ces objets, 1 400 seulement sont des satellites actifs (qui fonctionnent et servent à quelque chose). Le reste, ce sont des objets qui ne servent plus à rien: des morceaux de fusée, des satellites hors d’usage, des outils perdus par les astronautes…

À ces gros débris, il faut en ajouter 750 000 autres qui mesurent moins de 10 cm et 135 millions qui font moins d’un millimètre. Le nombre de débris pourrait fortement augmenter dans les prochaines années avec la multiplication des minisatellites, les CubeSat.

Tous ces déchets se déplacent à une vitesse de 28 000 km/h. S’ils entrent en collision avec (cognent) un engin spatial (un satellite par exemple) ou cognent un astronaute de sortie dans l’espace, ils peuvent causer d’énormes dégâts. Quand ils circulent à grande vitesse, même les débris minuscules sont de véritables petits projectiles.

Autre danger des débris spatiaux : ils finissent par retomber sur Terre. La plupart sont détruits quand ils rentrent dans l’atmosphère mais 10 à 20% d’entre eux atteignent la surface terrestre. Le plus souvent, ils tombent dans des zones non habitées (océan, désert…) car seulement 3% de la surface de la Terre est habitée. Mais, un débris spatial pourrait toucher une maison ou un humain.

Pour résoudre le problème, il faudrait éviter de créer de nouveaux déchets et placer systématiquement les satellites hors d’usage sur des orbites où ils ne gêneraient pas et où ils pourraient être détruits dans la haute atmosphère terrestre.

Il faudrait aussi débarrasser l’espace des déchets qui traînent. Des spécialistes essayent de trouver des solutions pour capturer les débris (avec des bras robotisés, des filets….) mais il faudra encore attendre quelques années avant que des missions de nettoyage de l’espace soient organisées.